Le sélectionneur du Maroc, Eric Gerets, a estimé, samedi à Annaba, que le match de son équipe face à l'Algérie dimanche soir pour le compte de la troisième journée des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations CAN-2012 est "important mais pas capital". "On va tabler sur les trois points de la victoire, mais on va d'abord voir jouer l'équipe algérienne pendant les 20 premières minutes. C'est une rencontre importante pour nous mais pas capitale. Un nul face à l'Algérie nous propulserait en tête du groupe, vu le résultat de la rencontre entre la Tanzanie et la Centrafrique", a déclaré Gerets lors d'une conférence de presse au stade du 19 mai 56 qui abritera dimanche le derby maghrébin. La Tanzanie a battu la Centrafrique 2-1 samedi à Dar Es Salaam en match de la troisième journée. La Centrafrique, la Tanzanie et le Maroc sont en tête du groupe D avec quatre points, alors que l'Algérie est quatrième avec un seul point et un match en moins face au Maroc. "Le match de dimanche n'est pas comme les autres, il est spécial. Un entraîneur vit pour sentir de tels matches. On va essayer de garder et de maîtriser le ballon au début pour énerver l'adversaire", a-t-il ajouté. Concernant les clés du match, le technicien belge a estimé que ce derby maghrébin allait "peut-être se jouer sur des balles arrêtées ou sur un coup d'éclat individuel de deux ou trois joueurs de chaque côté". Pour la pression qui va entourer le match, l'ancien entraîneur de Marseille a affirmé qu'il n'était pas inquiet de ce point. "Pour moi c'est une source de motivation car l'équipe s'est bien préparée physiquement, tactiquement et mentalement. J'adore le costume de favori, je veux être en tête plutôt que de devoir suivre les autres", a souligné Gerets. Evoquant l'équipe algérienne, Gerets a estimé que "le talent est présent dans cette sélection où il y a beaucoup de bons joueurs", à l'exemple de Ziani qu'il connaît bien pour l'avoir entraîné à l'OM. "Tôt ou tard elle reviendra à son niveau. J'espère qu'elle le fera après le match de dimanche", a-t-il ironisé, estimant par ailleurs que l'absence de Madjid Bougherra n'est pas forcément un "plus" pour son équipe. "Il y a trois ou quatre défenseurs qui peuvent le remplacer. Je pense qu'ils vont saisir cette chance pour s'imposer dans l'équipe", a expliqué Gerets. L'ancien entraîneur du club saoudien d'Al-Hilal a indiqué d'autre part qu'il "respectait l'entraîneur algérien Abdelhak Benchikha qui a beaucoup de qualités. Malheureusement, les entraîneurs sont jugés en fonction des résultats obtenus sur le terrain". Eric Gerets a évoqué également les supporters algériens qu'il dit "adorer. Ils soutiennent toujours leur équipe. L'accueil ici a été chaleureux. Ils viennent jubiler devant notre hôtel. Pour moi, c'est un mix entre les supporters turcs et saoudiens" de par leur manière de soutenir leur équipe. Revenant sur ses relations avec Karim Ziani, Gerets n'a pas caché qu'il avait eu des "problèmes" avec l'international algérien lors de la première saison à Marseille mais après tout est rentré dans l'ordre. "Je l'ai même en tant qu'ami sur facebook, a-t-il plaisanté. Ca me fera plaisir de le voir dimanche". Parlant de son équipe, le technicien belge a estimé qu'il a confiance en ses joueurs, notamment l'attaquant Merouane Chemakh qui ne joue pas régulièrement avec Arsenal. "C'est vrai qu'il ne joue pas beaucoup, mais il joue. Si ça va durer encore, ça posera problème. Je suis sûr qu'il ne va pas décevoir dimanche". Quant au cas du milieu de terrain Youssef Hadji, forfait pour le match de dimanche mais qui a fait le déplacement à Annaba, Gerets a indiqué que ce joueur est un "pion majeur" dans l'équipe. "On lui doit beaucoup. C'est un grand joueur, un exemple à suivre dans et en dehors du terrain. J'espère qu'il va se rétablir le plus tôt possible".