La mise en œuvre d'un partenariat dans le domaine des énergies nouvelles et renouvelables a été jeudi au menu d'une rencontre entre chercheurs et représentants du gouvernement. Il s'agit ''de mettre en place un véritable partenariat entre les centres de recherche du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique et ceux du secteur de l'énergie'', a indiqué le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, présent à cette rencontre. Selon M. Yousfi, ce partenariat permettra ''une meilleure circulation de l'information scientifique et technique'' pour améliorer la qualité de l'expertise dans les énergies renouvelables. Le ministre a souligné que la réussite de ce programme initié par le gouvernement ne dépend pas seulement de la disponibilité des financements, mais aussi de l'organisation et du management de la recherche développement. "Un des facteurs clés de la réussite de ce programme est de disposer d'une activité de recherche-développement dynamique en la matière", a noté le ministre. L'Algérie ambitionne de produire 22.000 MW d'électricité à partir des énergies renouvelables d'ici à 2030, dont 12.000 MW sont prévus pour couvrir la demande nationale en électricité. Le coût global de ce projet pourrait avoisiner les 120 milliards de dollars, selon les chiffres déjà annoncés par le groupe Sonelgaz, chargé de la mise en œuvre de ce projet. Pour développer les énergies renouvelables, les autorités ont consacré dans le cadre des programmes prioritaires nationaux de la recherche 2008-2012, un programme de recherche dans les énergies alternatives, a rappelé, de son côté, Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Ce programme vise à maîtriser les technologies des énergies renouvelables, leur valorisation et leur stockage, ajoute le ministre. Les 60 projets identifiés dans ce domaine vont être développés en partenariat avec des chercheurs algériens, a indiqué, de son côté, Mme Bendjaballah, ministre déléguée chargée de la recherche scientifique. L'Algérie compte 150 professeurs d'université spécialisés en énergies renouvelables, qui doivent être associés à ce programme, selon M. Belhamel, directeur général du centre de développement des énergies renouvelables (CDER). Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait indiqué dans un message à cette rencontre que le programme national des énergies renouvelables est d'une "importance extrême" pour l'Algérie, et sera accompagné de "mécanismes d'aide à l'emploi" et d'un "système efficace de soutien aux investissements", qui servira de "locomotive au développement durable".