Le président de l'Association algérienne d'ophtalmologie, le PR Amar Aylam a indiqué jeudi à Alger que 25 pc des femmes ménopausées souffrent de sécheresse oculaire. Il a souligné lors d'une rencontre sur le traitement de la sécheresse oculaire qu'"une femme sur quatre de plus de 45 ans souffre de sécheresse oculaire en raison des troubles hormonaux apparaissant à cet âge". Le PR Aylam précise que cette maladie peu connue de la population malgré son étendue se manifeste souvent par une sensation de picotements ou des difficultés à ouvrir les yeux au réveil. Le Dr Siham Lazreg, ophtalmologiste a affirmé quant à elle que cette maladie n'a été décelée en Algérie que durant les dix dernières années, ajoutant que souvent elle était associée aux allergies oculaires alors que les deux affections sont totalement distinctes. La sécheresse oculaire se traduit par une défaillance des glandes lacrymales qui jouent un rôle important dans la protection et la préservation de l'organe de la vue. Selon la spécialiste, la sécheresse lacrymale "est une détérioration quantitative et qualitative de la vue en raison d'une défaillance en glandes lacrymales due à une évaporation exagérée ce qui entraîne une instabilité du film lacrymal". Parmi les facteurs mis en cause dans cette affection qu'elle a qualifiée "de maladie chronique et irréversible", la spécialiste a évoqué l'usage des lentilles, le climat sec et le climatiseur. L'acné, le diabète, le glaucome ou les traitements neurologiques ou à base d'hormones peuvent aussi être à l'origine de cette maladie. D'autres facteurs sont également impliqués tels que le tabagisme et le travail prolongé sur ordinateur. Le traitement actuel de la sécheresse oculaire "qui reste un traitement palliatif et préventif des complications de la maladie, consiste en l'administration de larmes artificielles sous forme de collyres". L'homme cligne des yeux plus de 13 mille fois par jour et en cas d'atteinte par cette maladie, ces mouvements diminuent entraînant des troubles visuels.