Les assises nationales sur le commerce prévues en juin offriront l'opportunité d'élaborer "une feuille de route" à même de limiter le phénomène du commerce parallèle, a souligné lundi à Alger l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Intervenant lors d'une conférence de presse, le Secrétaire général de l'UGCAA, Salah Souilah a indiqué que les recommandations issues de ces assises initiées par le ministère du Commerce en collaboration avec l'UGCAA "permettront aux autorités publiques de mettre fin à l'anarchie qui caractérise actuellement l'activité commerciale". Ces assises qui verront la participation de représentants des secteurs de l'agriculture, des finances, de la pêche et des collectivités locales se pencheront sur l'examen des moyens de lutte contre le commerce parallèle qui sévit à travers tout le territoire national, la régulation du commerce national et international et le contrôle économique. Les vendeurs qui activent actuellement sur le marché parallèle "sont estimés à plus de 800.000, un chiffre qui pourrait atteindre un million sur tout le territoire national contre 1,3 million de commerçants possédant un registre de commerce", a précisé M. Souilah. Il a également mis l'accent sur la nécessité pour l'Etat "de mettre en oeuvre une stratégie à long terme pour lutter contre le commerce parallèle en y associant les représentants des commerçants". Dans ce contexte, le Secrétaire général de l'UGCAA a réitéré la proposition de son organisation portant exploitation des espaces qui abritaient précédemment les Souk El Fellah et les galeries algériennes au niveau de toutes les daïras et wilayas, au profit des marchands à la sauvette. En prévision des assises nationales, il a été procédé à l'organisation d'assises de wilayas qui se poursuivront jusqu'à fin avril, a encore ajouté M. Souilah précisant que la période allant du 5 au 23 mai sera consacrée aux assises régionales qui se dérouleront à Alger (Région centre et sud), Oran (Région ouest) et Batna (Région est). Outre les responsables des directions de commerce régionales et de wilaya, ces rencontres verront la participation de représentants des chambres de commerce et d'industrie de wilaya et d'associations de protection du consommateur ainsi que des chercheurs économistes. En réponse à une question sur le décret portant définition des marges bénéficiaires des commerces de gros (5%) et de détail (10%) de l'huile et du sucre, paru récemment au journal officiel, M. Souilah a salué cette mesure "qui rassure tant le commerçant que le consommateur", appelant par la même à "plafonner les marges bénéficiaires d'autres produits notamment celles des légumes secs".