L'engagement des pouvoirs publics à renforcer le développement socio-économique se traduit de nouveau à travers le projet de loi de finances complementairte 2011 par une importante augmentation des dépenses publiques, pour l'amélioration des conditions de vie du citoyen. Selon ce projet de loi, adopté lundi par le Conseil des ministres, la dépense publique va passer à 8.275 milliards de DA (équivalent de 115 milliards de dollars), contre 6.618 milliards (mds) de DA, prévus par la loi de finance initiale 2011, soit une augmentation de 25%. La loi de finance complémentaire 2010 affectait 3.445,9 mds de DA aux dépenses de fonctionnement, et 3.022,8 mds de DA à l'équipement, soit un total de 6.468 mds DA. Les pouvoirs publics expliquent cette augmentation par le besoin d'accompagner en autorisation de programme et de crédits de paiements les décisions prises par le Conseil des ministres en février dernier pour préserver le pouvoir d'achat des citoyens, répondre à la demande particulière d'emplois de la jeunesse et promouvoir davantage le développement de l'outil économique productif. Ces dépenses comprennent 400 mds de DA pour les régimes indemnitaires des fonctionnaires, y compris leurs rappels, et 178 mds de DA de subventions supplémentaires pour la stabilisation des prix du blé, de l'huile, du lait et de sucre, portant ainsi cette subvention de 93 mds de DA à 271 mds de DA pour l'année 2011. La LFC 2011 prévoit aussi 139 mds de DA pour l'élargissement du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle des jeunes, l'augmentation du programme de travaux à haute intensité de main d'£uvre (Tup-imo) ainsi que l'augmentation du quota annuel de projets de micros investissements et les nouveaux avantages qui leurs sont accordés. Pour le logement, le texte approuvé prévoit également des compléments de crédits de 897 mds de DA d'autorisations de programme pour la prise en charge des décisions liées à la politique publique de logement, dont le relèvement à la hausse du programme quinquennal de construction de logements sociaux qui passe de 800.000 à 1 (un) million d'unités, dont 410.000 logements seront lancés en avance. L'enveloppe supplémentaire allouée au secteur du logement comporte aussi le relèvement du programme quinquennal d'aide aux logements ruraux qui passera de 700.000 à 900.000 unités ainsi que la réalisation de 50.000 logements promotionnels aidés (LPA) réservés aux jeunes. Des compléments de crédits de 67 mds de DA sont inscrits au titre de cette loi de finances complémentaire, destinés aux secteurs de l'industrie, de l'hydraulique, des travaux publics, du rail ainsi qu'aux programmes communaux de développement. Outre les dispositions de la LFC 2011, les deux derniers plans quinquennaux qui mobilisaient respectivement 17.500 milliards de DA et 21.214 mds de DA pour le développement socio-économique du pays traduisent, outre l'intérêt accordé à l'amélioration des conditions de vie de la population, l'aisance financière "appréciable" que l'Algérie investit résolument dans le développement économique et humain. Le programme 2010-2014 réserve plus de 40% de ses ressources à l'amélioration du développement humain avec notamment, la création de 3 millions d'emplois et la réalisation de 2 millions de logements, dont 1,2 million seront livrés durant le quinquennat, le reste devant déjà être mis en chantier avant la fin de l'année 2014, alors que 800.000 autres seront déjà en chantier à cette échéance. Un montant de 150 mds de DA sera consacré en outre à l'aménagement des sites urbains, soit un montant égal à celui engagé à cette même fin durant toute la décennie écoulée. Quelque 1.566 milliards de DA seront mobilisés pour le développement économique. Plus de 1.000 milliards de DA, à hauteur de 200 milliards de DA par an seront en outre alloués au secteur agricole, et 60 milliards de DA/an appuieront le renouveau rural. Le développement industriel bénéficiera quant à lui de près de 50 milliards de DA pour, notamment, sa modernisation et la réalisation de 80 zones industrielles et d'activités. Près de 100 milliards de DA seront destinés à la PME, dont 80 milliards de DA dédiés à l'appui au programme national de mise à niveau de 20.000 PME.