«Ce projet de loi prévoit une hausse des dépenses budgétaires et met en place de nouveaux dispositifs favorisant essentiellement la création d'emplois, les investissements et l'amélioration du pouvoir d'achat à travers la révision du SNMG». Ce sera en ces termes que le ministre des Finances, Karim Djoudi, a entamé hier sa présentation à l'APN du projet de loi de Finances 2010. «L'Etat entend maintenir le même rythme pour le confortement de sa politique sociale, la lutte contre le chômage et la réalisation d'une croissance plus forte», dira-t-il encore avant de noter qu'il sera question d'un taux de croissance prévisionnel du PIB de 4% (5,5% hors hydrocarbures), un prix moyen du baril de pétrole maintenu à 37 dollars, un taux d'inflation de 3,5%, et des importations de près de 37 milliards de dollars. Evoquant le projet de budget, l'argentier indiquera qu'il se présente avec des dépenses de 5.860 milliards de DA et des recettes de 3.081 milliards de DA. 230 milliards de DA sont prévus au titre de la révision du Salaire National Minimum Garanti (SNMG) et de la mise en oeuvre du nouveau régime indemnitaire des fonctionnaires. Le ministre des Finances, Karim Djoudi, expliquera que le texte de loi vise le parachèvement des projets de dépense publique visant la poursuite de rééquilibrage structurel et l'amélioration des conditions de vie du citoyen. En présentant le projet du budget de l'Etat pour l'année prochaine, le ministre a indiqué que le recul des revenus des exportations du pays et de la fiscalité pétrolière du fait de la crise économique mondiale n'a pas affecté les capacités de sécuriser les dépenses publiques à moyen terme ni les capacités d'importation. Le ministre a attribué la stabilité des équilibres internes et externes de l'Algérie aux ressources de la Caisse de régulation des revenus, à l'augmentation des réserves de change et à la baisse du niveau de la dette extérieure à 474,6 millions de dollars à fin juin dernier. Djoudi a, enfin, déclaré que les sociétés étrangères "sont appelées à financer leurs projets avec des ressources internes afin de pouvoir résorber l'excédent de liquidités». Il précisera, par ailleurs, que le projet de loi proposait une série de mesures dont le suivi de la simplification et de la cohésion du système fiscal, la réduction de la pression fiscale sur les revenus, l'encouragement de l'industrie de montage et des énergies renouvelables, la réduction des coûts des crédits fonciers et le renforcement de la protection sociale.