ALGER - La 44e édition de la Foire internationale d'Alger, qui se tiendra du 1er au 6 juin 2011 au Palais des expositions, verra la participation de 28 pays dont la Turquie, qui est l'invité d'honneur de cette manifestation économique, ont annoncé dimanche les organisateurs. Au total 565 firmes étrangères prendront part à la 44ème FIA dont 33 à titre individuel représentant 5 pays en plus des 28 nationalités exposant sous pavillons officiels, a indiqué le directeur de la promotion et de la coopération à la Société algérienne des foires et expositions (Safex), M. Mouloud Slimani lors d'une conférence de presse. Les nationalités participant sous pavillons officiels représentent 8 pays arabes, 8 européens, 7 d'Amériques (du nord et du sud), 4 d'Asie et un (1) d'Afrique. Les firmes participant à titre individuel viennent d'Espagne, Portugal, Madagascar, Inde et Pakistan, selon les explications de M. Slimani. L'exposition étrangère occupe une superficie de 14.439m², soit 28,77% de la superficie globale de la FIA, qui se tient cette année sous le thème de "l'investissement, moteur du développement". "La présence d'autant de firmes étrangères démontre que le marché algérien conserve intact son attractivité malgré la conjoncture économique mondiale caractérisée par une compétition sans merci et un recours de plus en plus fort au protectionnisme économique", a souligné M. Slimani. Cette manifestation verra aussi la participation de 470 exposants nationaux, dont plus de 27% sont des entreprises activant en partenariat avec des sociétés étrangères, a-t-il précisé. Ce responsable a noté également que 80% des nationaux qui prennent part à cette foire représentent les Petites et moyennes entreprises (PME). En termes de superficie, sur les 35.000m² réservés aux nationaux, 20.000m² sont occupés par des sociétés activant en partenariat avec des firmes étrangères. Les principaux secteurs représentés à la FIA 2011 sont les services, l'électronique et l'agroalimentaire "avec une participation étrangère qui s'adapte de plus en plus aux besoins du marché national", a souligné M. Slimani. Selon lui, cette adaptation aux besoins de l'économie nationale s'illustre à travers "la proposition de moins en moins de produits destinés à la revente en l'état, mais de plus en plus d'équipements, de machines, de technologies et de process destinés à accompagner les grands chantiers de développement national". De son côte, le directeur général du commerce extérieur au ministère du Commerce, M. Cherif Zaaf, a rappelé à cette occasion que la FIA représentait un "évènement majeur" pour le gouvernement algérien, parce qu'elle "reflète l'image de l'économie nationale". Il a souligné également que le choix de la Turquie comme invité d'honneur de la FIA "traduit les fortes relations économiques et commerciales existant entre l'Algérie et ce pays". "La Turquie est un partenaire économique très important de l'Algérie. C'est un pays qui participe régulièrement aux salons et foires spécialisés en Algérie", a dit M. Zaaf. Les 65 entreprises turques qui participeront à la 44ème FIA exposeront sur 1500m², a précisé l'ambassadeur de Turquie à Alger, M. Ahmet Necati Bigali. La plupart de ces sociétés activent dans la construction et matériaux de construction, les machines industrielles, le textile et chaussure. "Les entreprises turques viennent pour créer des partenariats durables et monter des sociétés mixtes. Elles sont prêtes à prendre part au projet d'avancement de l'Algérie selon le principe gagnant-gagnant", a confié M. Bigali. Sur les 200 sociétés turques activant en Algérie, 60 sont spécialisées dans la construction, a précisé l'ambassadeur turc, en soulignant que son pays veut accroître le volume des échanges algéro-turcs, qui a atteint près de 4 milliards de dollars en 2010. La Turquie est le 7ème client de l'Algérie avec plus de 2,4 milliards de dollars et son 8ème fournisseur avec plus de 1,5 milliard de dollars en 2010, selon les chiffres des Douanes algériennes. Interrogé sur le climat des affaires en Algérie, le diplomate turc a souligné que l'élaboration des législations et des lois "est du ressort des autorités algériennes" et "c'est aux entreprises de s'y adapter". "Chaque marché a ses spécificités et les entreprises turques s'efforcent à s'adapter au marché algérien", a ajouté M. Bigali, relevant que la situation séccuritaire ne constitue pas un empêchement pour les sociétés turques pour venir investir en Algérie. Abondant dans le même sens, M. Zaaf a souligné que l'"Algérie travaille pour l'amélioration du climat des affaires à travers l'adoption et la promulgation de lois pouvant favoriser l'investissement", en rappelant, à ce titre, les nouvelles mesures adoptées samedi soir par la tripartite économique. Interrogé sur le projet d'accord de libre échange entre l'Algérie et la Turquie, M. Zaaf a rappelé que la partie algérienne avait rassuré son partenaire turc que l'Algérie doit d'abord finaliser le processus d'adhésion à l'OMC avant de lancer les négociations sur l'établissement de cet accord commercial.