ALGER- La ministre de la culture Khalida Toumi a affirmé jeudi à Alger que la wilaya de M'sila recelait pas moins de 141 sites archéologiques et historiques dont 25 préhistoriques, 92 de l'époque ancienne, 5 monuments de la période islamique et 19 de l'époque moderne. La prise en charge de ce nombre important de monuments et sites "ne peut se faire que dans le cadre d'un programme à long terme selon les moyens humains et matériels consacrés au secteur, tel que contenu dans le plan d'orientation des sites et monuments archéologiques et historiques 2009-2025 adopté par le gouvernement", a indiqué Mme Toumi, en réponse à une question du député Filali Ghouini du mouvement El Islah lors d'une séance plénière de l'assemblée populaire nationale (APN). S'agissant de la protection légale de ces sites dans la wilaya de M'sila, la ministre a relevé l'existence de 9 monuments et sites classés dont 7 classés en 2008 et 2009. Deux autres monuments avaient été classés précédemment, a-t-elle dit, en l'occurrence la prison d'El Djorf inscrite en 1999 sur la liste du patrimoine culturel national et la Kalâa (citadelle) de Beni Hamad classée en 1981 comme patrimoine universel. Mme Toumi a rappelé, à cette occasion, les efforts colossaux déployés pour la préservation des monuments et sites archéologiques et historiques dans la wilaya de M'sila avancant comme preuve, l'inscription sur la liste de l'inventaire additif des biens culturels, de 7 sites et monuments sur les 9 classés. Il s'agit notamment de la zaouia d'El Hamel, du site archéologique d'El Arais et la Kalâa de Diab El Hillal. Concernant la restauration, la réfection et la revalorisation, Mme Toumi a précisé que le ministère avait inscrit 10 opérations du genre avec une enveloppe globale de 365 millions de DA. Parmi ces projets, Mme Toumi a cité les travaux d'urgence de la Kalâa de Beni Hamad pour un montant de 10 millions DA au titre des travaux d'étude et 50 millions DA pour les travaux de réalisation. La ministre a évoqué le projet d'élaboration d'un plan permanent de préservation et de restauration de la cité antique de Boussaâda dont les travaux d'étude ont été évalués à 5 millions DA. Le manque d'ingénieurs restaurateurs en Algérie dont le nombre ne dépasse pas 54 residant à Alger et ses environs, à Bejaia et à Tlemcen a été relevé par la ministre. Pour pallier ce déficit, la ministre a annoncé l'ouverture, dès la prochaine rentrée universitaire, d'une école nationale de restauration, proposant d'accueillir des ingénieurs des wilayas qui enregistrent un manque dans ce domaine pour effectuer des stages de spécialisation.