ALGER- Le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Smail Mimoune a affirmé dimanche à Alger que le secteur de l'artisanat aspire à atteindre 960.000 nouveaux postes d'emploi d'ici 2020, dans le cadre de la résorption du chômage et de la réalisation du développement durable. Dans une déclaration à la presse à l'issue du lancement des travaux de la conférence nationale sur le plan national de l'artisanat à l'horizon 2020, M. Mimoune a précisé que le secteur de l'artisanat contribuera à la création de 550.000 nouveaux postes d'emploi qui viendront s'ajouter aux 410.000 postes d'emploi créés entre 2003 et 2010, en vue d'atteindre 960.000 postes d'emploi en 2020. Le secteur vise l'objectif de 334 milliards de dinars de recettes en 2020 contre 129 milliards de dinars ces dernières années, a souligné le ministre. Il aspire, pour la même période, à atteindre un taux de main d'oeuvre de 7 % puis 10% en 2025, sachant que le taux actuel est de 3,5%, rappelant que le nombre des artisans inscrits est de 197 000. Il tend également à élargir la nomenclature des activités artisanales en vue d'investir les marchés mondiaux avec une vingtaine de produits artisanaux dont la joaillerie, la poterie, la maroquinerie et la dinanderie. Il a rappelé à cet effet les efforts déployés pour la promotion de la tapisserie, à travers la création de centres d'estampillage des tapis, soulignant la nécessité de créer des centres d'artisanat d'excellence. Concernant l'évaluation et le contrôle du produit artisanal, le ministre a rappelé les efforts fournis dans le cadre du partenariat avec l'Europe et le Brésil pour le soutien de la formation dans ce domaine. Il a souligné la nécessité de créer un observatoire national de contrôle et d'accompagnement du produit artisanal, soulignant que durant les deux prochains jours, une rencontre sera organisée avec les concernés afin d'examiner cette question. Cette rencontre vise à examiner les moyens susceptibles de soutenir l'artisanat et permettre au produit artisanal de contribuer au développement économique à travers sa commercialisation au niveau des marchés mondiaux à l'horizon 2017, a-t-il précisé. Concernant le problème de pénurie de certaines matières premières d'artisanat, le ministre a cité le cuivre qui est importé de l'étranger à des coûts exorbitants. M. Mimoune a appelé à l'importation du cuivre brut en vue de sa transformation au niveau local, afin de contribuer à la création de micro-entreprises et de nouveaux postes d'emploi. Il a rappelé à cet égard le lancement prochain d'une expérience pilote pour l'importation de 40 tonnes de cuivre brut au profit des artisans de la wilaya de Constantine, sous l'égide de la Chambre nationale d'artisanat et des métiers qui bénéficiera d'un crédit bancaire.