TUNIS - Les travaux de la 15e session du comité de suivi de la coopération algéro-tunisienne ont pris fin mercredi à Tunis. Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel a exprimé sa satisfaction quant à "l'entente et la cohésion" qui ont marqué les entretiens sur les diverses questions liées aux plans maghrébin, arabe, africain et méditerranéen ce qui reflète, a-t-il dit, "la profondeur des relations historiques". exceptionnelles entre la Tunisie et l'Algérie". Par ailleurs, M. Messahel a affirmé qu'une évaluation objective et globale des dossiers de coopération bilatérale avait été établie afin de déceler toute "entrave" au processus de coopération et oeuvrer "à une bonne préparation" des travaux de la prochaine session de la haute commission mixte prévue à Tunis dans les prochains mois. De son coté, M. Nouisser a souligné la "volonté commune" qui anime la Tunisie et l'Algérie de promouvoir les relations bilatérales et de les hisser au niveau des aspirations des deux peuples frères, indiquant que la révolution tunisienne "a fait tomber tous les obstacle et a ouvert de larges perspectives devant la coopération" entre les deux pays dans différents domaines. Par ailleurs, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel qui a été reçu par le président tunisien par intérim, M. Foued Mebazaa, a passé en revue les réformes initiées par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika et la stratégie adoptée par l'Algérie concernant les domaines économique et social. L'audience était une occasion pour "évoquer les questions intéressant la région", a indiqué M. Messahel qui a émis le souhait "de parvenir à une issue à la crise en Libye dans le cadre d'un dialogue national et d'une solution politique". Le ministre a, par ailleurs, insisté sur "l'importance du retour de la stabilité dans ce pays afin de préserver son intégrité territoriale et sa souveraineté, indiquant que cela aura des incidences positives sur les pays voisins". Durant son séjour en Tunisie, M. Abdelkader Messahel a été reçu mardi à Tunis, par le Premier ministre du gouvernement transitoire tunisien, M. Béji Caïd Essebsi. L'entretien a porté sur les moyens de renforcer les relations de coopération entre les deux pays dans les domaines économique, commercial, culturel et scientifique et les résultats des travaux de la 15e session du comité de suivi de la coopération bilatérale. Les deux parties ont exprimé leur "satisfaction" à l'égard du niveau de la coopération bilatérale et le volume des échanges commerciaux qui ont pu maintenir leur niveau habituel en dépit de la situation qui prévaut dans la région. Dans une déclaration au terme de son entretien avec le ministre tunisien des Affaires étrangères, M. Mohamed al Mawlidi al-Kafi, M. Messahel a insisté sur l'importance du rôle des pays voisins, l'Algérie et la Tunisie, dans le règlement pacifique et urgent de la crise en Libye dans l'intérêt du peuple libyen et celui des pays voisins et ce, dans le cadre des organisations internationales notamment l'Union africaine (UA), les Nations unies et la Ligue arabe. Il a souhaité voir un retour de la stabilité et de la quiétude dans ce pays dans le cadre d'un dialogue direct entre Libyens afin de préserver l'unité de la Libye, sa souveraineté et son intégrité territoriale. Lors de son déjour à Tunis, M. Messahel s'est entretenu avec le ministre tunisien du Commerce et du tourisme, M. Mehdi Houas. Les deux responsables ont évoqué la mise en oeuvre de l'accord préférentiel de commerce qui revêt une importance particulière pour les deux pays et qui aura un impact positif sur les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Tunisie. S'agissant de la coppération dans le domaine du tourisme, M. Messahel a abordé des questions relatives aux conditions d'accueil et de séjour de touristes algériens en Tunisie. De son côté, M. Mehdi Houas a affirmé la "disposition de son pays" à accueillir les touristes algériens à travers toutes les régions du pays, rappelant les garanties et mesures prises pour assurer le meilleur accueil à ces derniers. Les travaux de la 15e session du comité de suivi de la coopération algéro-tunisienne ont débuté lundi. Les délégations algérienne et tunisienne ont procédé à une évaluation de l'état d'avancement des travaux des ateliers de coopération initiés lors de la 18ème session de la haute commission mixte tenue le 26 décembre 2010 à Alger sous la présidence des chefs des gouvernements des deux pays. L'Algérie et la Tunisie avaient, rappelle-t-on, signé en décembre 2010 douze (12) documents relatifs à la coopération dans les domaines économique, culturel et des services. Le volume des échanges commerciaux entre les deux pays se situait à 600 millions de dollars en 2010 dollars, soit une augmentation de 5,6 % par rapport à 2009. M. Messahel a, par ailleurs, indiqué que l'Algérie qui avait suivi de près les développements importants qu'a vécus la Tunisie, s'était engagée à respecter et à soutenir les choix du peuple tunisien avec toute sa composante, précisant que "cette session se tient dans une conjoncture exceptionnelle marquée par la naissance de la deuxième République Tunisienne qui traverse une étape décisive de son histoire moderne". Pour ce qui est de la coopération bilatérale, le ministre a fait savoir que les domaines de coopération algéro-tunisienne sont nombreux et variés à la lumière de la diversité des relations politiques, économiques, culturelles et humaines qui unissent les deux pays. Cette coopération doit être renforcée, a-t-il ajouté, par davantage d'initiatives et de dynamisme à la faveur d'une volonté politique. Pour lui, les travaux de cette session ont constitué une "opportunité pour imprimer une dynamique nouvelle à la coopération" entre les deux pays et réactiver ses mécanismes dans l'ensemble des domaines en vue de réaliser les objectifs communs et jeter les bases d'une économie forte et complémentaire au profit des peuples algérien et tunisien" en tenant compte des conditions politiques et socio-économiques des deux pays ainsi que les mutations et crises qui marquent le paysage régional et international.