Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a souligné mardi à Tunis la nécessité d'accorder un intérêt particulier à la dimension humaine dans les relations algéro-tunisiennes. Intervenant à l'ouverture des travaux de la 13e session du comité de suivi algéro-tunisien, M. Messahel a estimé nécessaire «d'accorder un intérêt particulier à la réorganisation des relations humaines» liant l'Algérie et la Tunisie. Il a ajouté que bien que les deux parties aient réussi à régler plusieurs questions liées au séjour et à la circulation des personnes, d'autres questions restent en suspens et requièrent davantage d'efforts pour leur résolution. Il a rappelé à ce propos, les conclusions de la précédente réunion de la grande commission mixte quant à la nécessité «d'actualiser la convention de séjour signée en 1963, devenue désuète» en raison de la dynamique qui marque les relations bilatérales et le mouvement de circulation. M. Messahel a appelé le groupe de travail commun chargé de la révision de cette convention à redoubler d'efforts pour parvenir à un cadre juridique «qui traduit la volonté des dirigeants des deux pays et reflète les liens fraternels entre nos deux peuples». Les deux parties, a-t-il dit, ont convenu de poursuivre leurs réunions à Alger en septembre prochain pour la finalisation de la convention de manière à définir les conditions de séjour et de circulation des citoyens des deux pays. La signature de la convention actualisée est prévue lors de la prochaine réunion de la grande commission mixte. Le ministre a passé en revue les «développements positifs enregistrés à tous les niveaux» à la faveur de la coopération entre les deux pays et ce depuis la tenue, l'année dernière, de la 17e session de la grande commission mixte». ************** Coopération ********** Messahel a rappelé les accords bilatéraux conclus depuis cette date tel l'accord commercial préférentiel qui «favorise les échanges commerciaux entre les deux pays à travers l'encadrement et la facilitation de l'activité des opérateurs économiques en dépit des retombées de la crise économique mondiale». Le secteur de l'Energie, a indiqué le ministre, constitue un «dossier constant» dans les relations bilatérales de coopération et de partenariat, outre le domaine des investissements qui a lui aussi, connu «un élargissement et une intensification» au service des intérêts des deux pays». Par ailleurs, le secteur de l'Enseignement supérieur et la recherche scientifique occupe «une partie importante» dans les relations bilatérales notamment en ce qui a trait aux bourses et à la recherche, a ajouté M. Messahel affirmant que 39 projets de recherche scientifique ont été adoptés entre l'Algérie et la Tunisie dans les domaines de l'agriculture, de l'hydraulique et des énergies renouvelables. Le secrétaire d'Etat tunisien chargé des affaires maghrébines, arabes et africaines, Abdelhafidh Harguem a de son côté mis en exergue les réalisations accomplies par les deux pays depuis la tenue de la 17e session, la mise en œuvre des décisions et recommandations dans les domaines socio-économique et humain et l'échange de visites entre les responsables des secteurs.