ALGER - "Les consultations politiques en Algérie" a été le thème d'une Conférence animée samedi à Alger par des professeurs universitaires à l'initiative du Centre "amel El-Ouma" pour les recherches et les études stratégiques (Espoir de la Nation). "Le système de gouvernance en vigueur en Algérie depuis 1962 n'a pas été en mesure de contenir tous les Algériens dans la diversité de leurs tendances politiques et intellectuelles", a estimé le directeur du centre, Smail Hariti. Le peuple algérien "aspire à un système de gouvernance fondé sur la liberté et la justice sociale et à une société démocratique intégrée socialement et homogène culturellement (...) dans le cadre d'un système de valeurs et de règles à même de préserver l'indépendance de la décision algérienne et de garantir à l'Algérie son rôle de leadership aux plans arabe et africain", a-t-il ajouté. Pour le docteur Kaisser Mustapha de l'Université de Blida, l'Algérie peut réaliser des réformes à moindre coût "pour peu que la parole soit honnête et que le pouvoir écoute attentivement les différents avis". Il a, à cet effet, appelé à mettre sur pied, au plus haut niveau, une "cellule de réforme" composée de personnalités crédibles à même d'apporter des solutions efficientes à la situation actuelle. L'intervenant a, en outre, souligné que la bureaucratie, fléau hérité par les pays arabes de la colonisation, "est la source de tous les maux qui creusent davantage le fossé entre gouvernants et gouvernés". Une "révolution culturelle" doit être déclarée contre ce fléau, a-t-il soutenu. Dans son intervention, l'expert économique Abdelmalek Serrai a appelé à l'organisation d'états généraux pour la présentation du bilan des consultations politiques, appelant à ouvrir la porte aux jeunes compétences parmi les diplômés universitaires pour leur permettre d'occuper des postes de responsabilité en Algérie. Le centre a, par ailleurs, rendu hommage aux docteurs et professeurs qui ont animé des conférences tout au long de sa première année d'existence. Le centre a également décerné un prix spécial à l'Etat de Palestine en reconnaissance des efforts en faveur du processus de réconciliation nationale face à l'arrogance sioniste. Le prix a été reçu par l'ambassadeur de Palestine à Alger, Hocine Abdekhalik.