NEW YORK- La question de la jeunesse est "au centre des préoccupations nationales", a affirmé lundi à New York le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, soulignant que cette question est, à la fois, "partie prenante" et "finalité" de la stratégie nationale de développement. Messahel, qui a représenté le président de la République Abdelaziz Bouteflika, à la réunion de haut niveau des Nations unies sur la jeunesse, a indiqué que "les investissements considérables consentis depuis cinq décennies dans le domaine du développement humain ont doté les générations post-indépendance de capacités qui en ont fait des acteurs essentiels dans le processus de mutations politiques, économiques et sociales que le pays a connues". "Les jeunes, a-t-il poursuivi, sont appelés aujourd'hui plus que jamais à assumer leur rôle d'acteurs du changement dans le cadre de l'approfondissement des réformes multidimensionnelles décidées par le président de la République et à se mettre au diapason des nouveaux défis induits par la mondialisation et les nouvelles technologies de l'information et de la communication". Messahel a rappelé que "la nouvelle stratégie de la jeunesse, définie par la Conférence nationale tenue en 2007 sur la base d'un processus préparatoire participatif incluant notamment des représentants des jeunes et des experts des différents secteurs d'intérêt pour la jeunesse, accorde une priorité élevée à la lutte contre le chômage". Cette stratégie, qui inclut, a-t-il ajouté, "le renforcement des actions d'éducation et de formation", "vise aussi une meilleure insertion des jeunes dans les activités politiques et sociales"."Dans le cadre de la mise en £uvre de cette stratégie, une approche novatrice de lutte contre le chômage a été développée", a indiqué Messahel. "Fondée sur le recours au micro crédit, la facilitation de la création d'entreprises à travers l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes, les travaux d'utilité publique et les contrats pré-emploi, cette stratégie a permis de réduire progressivement le taux du chômage des jeunes", a-t-il relevé. "Afin d'intensifier la lutte contre le chômage des jeunes, a ajouté le ministre délégué, le gouvernement a pris au début de cette année de nouvelles mesures d'élargissement et d'assouplissement des dispositifs d'aide à l'emploi et à la création d'entreprises et les a dotés de ressources additionnelles conséquentes". Messahel a mis en relief, également, les nouvelles mesures décidées par le gouvernement pour permettre aux jeunes "de bénéficier de 30% du quota de logement social, en plus du programme quinquennal 2010-2014 qui alloue près de 100 milliards de dollars à des projets éducatifs, sociaux, culturels et sportifs en faveur de la jeunesse". Le ministre délégué a, par ailleurs rappelé que "l'un des principaux amendements de la Constitution en 2008 a porté précisément sur la consécration de l'accès équitable des femmes aux responsabilités politiques à tous les niveaux en tant que norme", précisant qu'"une Loi cadre est en cours de préparation pour fixer des objectifs précis pour la mise en oeuvre de cette norme". "Cet objectif, a-t-il ajouté, prend en considération la nécessité de prolonger l'égalité effective entre les sexes déjà réalisée dans les domaines de l'éducation à tous les paliers par l'élargissement de l'accès à la vie professionnelle, y compris aux responsabilités administratives, managériales et politiques". Revenant sur la thématique, retenue pour l'année de la jeunesse, Messahel a souligné que "la promotion du dialogue et de la compréhension mutuelle est la voie la plus indiquée pour créer un environnement propice à la pleine participation des jeunes à la vie politique, économique et sociale si nécessaire à la prise en charge efficiente de leurs problèmes et l'optimisation de leurs apports à leurs sociétés". "Cette démarche, a-t-il encore ajouté, s'impose d'autant plus que la crise économique et financière mondiale a particulièrement affecté les jeunes dans tous les pays, et plus spécialement ceux des pays en voie de développement". Celle-ci, a précisé le ministre délégué, doit inclure le développement humain et l'emploi comme "tâches prioritaires pour accélérer l'autonomisation des jeunes et leur permettre ainsi de contribuer à la vie démocratique et au développement durable". C'est cette approche qui a été "retenue dans la Déclaration de Malabo sur la jeunesse adoptée par le récent sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine", a-t-il rappelé aussi. "Sa mise en oeuvre aura sans doute pour effet de renforcer la dynamique économique que connaît l'Afrique depuis plus d'une décennie et qui a permis au continent d'émerger en tant que nouveau pôle de croissance de l'économie mondiale", a conclu Messahel.