NEW YORK- Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a fait mardi devant le conseil de sécurité une présentation sur la situation en Libye en émettant l'espoir que le conflit connaîtrait une conclusion rapide. Le chef de l'ONU a confirmé que le Conseil national de transition (CNT) avait largement pris le contrôle de Tripoli et d'autres localités libyennes : ''Au cours de la semaine écoulée, j'ai parlé à plusieurs reprises avec le Président du CNT, Mustafa Abdel Jalil, avec qui j'ai discuté du rôle des Nations Unies en Libye dans les mois à venir, notamment en matière d'assistance électorale, de justice transitionnelle et de police, ainsi que des besoins humanitaires urgents qui se posent au pays''. Les discussions sur la situation en Libye, a-t-il ajoute, se poursuivront à Paris jeudi, lors d'une réunion au plus haut niveau du Groupe de contact sur la Libye. Il a également indiqué qu'il s'était entretenu vendredi dernier par visioconférence avec les dirigeants de la Ligue arabe, de l'Organisation de la coopération islamique, de l'Union africaine et de l'Union européenne, ''qui sont tous tombés d'accord sur la nécessité de lancer un programme d'action bien coordonné.'' ''Nous devons maintenant agir de manière rapide et décisive'', pour relever les défis qui se posent à la Libye, notamment en ce qui concerne l'aide humanitaire dont ce pays a besoin, a déclaré le Secrétaire général. Si des progrès ont été enregistrés, avec la réouverture des hôpitaux et l'arrivée d'articles médicaux acheminés par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), les réserves d'eau potable s'amenuisent de façon critique : 60% de la population de Tripoli sont désormais privés d'eau et de systèmes d'assainissement fonctionnels, a relevé le Secrétaire général. Il est par ailleurs ''vital'' que le Comité des sanctions du Conseil de sécurité prenne une décision rapide quant au dégel des avoirs libyens, d'un montant de 1,5 milliard de dollars, en vue de financer l'assistance humanitaire, a-t-il souligné. ''Le dégel d'une première tranche de ces avoirs vient juste d'être autorisé et mené à bien, ceci pour un montant de 110 millions de dollars'', a annoncé Ban Ki-moon tout en appelant ensuite le Conseil à répondre positivement aux requêtes financières des autorités de la transition. Evoquant la situation des droits de l'homme, M. Ban a indiqué qu'au cours des derniers jours, des preuves flagrantes d'exécutions sommaires, de torture et de violations de droits de l'homme avaient été réunies et seraient portées à l'attention de la Commission internationale d'enquête sur la Libye, qui doit présenter son premier rapport au Conseil des droits de l'homme le 19 septembre. Insistant sur l'importance que revêt l'assistance de la communauté internationale à ce moment critique pour la Libye, le Secrétaire général a annoncé que les Nations Unies respecteraient pour leur part trois principes fondamentaux. ''Tout d'abord, le respect de l'appropriation nationale, qui veut que l'avenir de la Libye soit décidé par les Libyens. Nous agirons en fonction de leurs aspirations, et non l'inverse'', selon lui. M. Ban a ensuite évoqué le principe d'une réponse et d'une aide rapides, qui gouvernera l'action de l'Organisation sur le terrain afin de répondre aux besoins spécifiques des autorités libyennes.