ORAN - La prise de photos-souvenir s'impose de plus en plus comme un rituel de l'Aïd El Fitr à Oran, notamment avec le foisonnement de photographes ambulants et l'avènement du téléphone portable avec ses options de caméra et d'appareil photo. Beaucoup d'Oranais se font ainsi une joie et un plaisir de filmer des séquences de la fête de l'Aid, ou du moins prendre quelques photos pour étoffer l'album de familial. Une fois la prière de l'Aïd et certains devoirs accomplis, les visites et les vœux échangés entre proches et voisins, des familles ont pris l'habitude de se rendre, accompagner de leurs enfants aux espaces de détente et de loisirs, dont la place du 1er novembre (ex-place d'armes), où affluent notamment des habitants des quartiers voisins, de haï Sidi Houari et de haï Derb. Sur cette place pullulent des photographes professionnels qui profitent de l'aubaine pour proposer leurs services consistant à photographier notamment les enfants, habillés de leurs beaux vêtements, devant le jet d'eau ou les statues des deux lions érigées à l'entrée du siège de l'hôtel de ville. Djamil, un enfant accompagné de son père était très heureux d'avoir pris une photo avec son père. C'est une tradition qui se transmet de père en fils. Son père avait aussi fait la même chose avec son père, quand il était jeune, dit-il, tout en se vantant d'avoir payé lui-même cette prestation avec son argent de poche. Mokhtar, photographe ambulant depuis 20 ans, se dit très comblé les jours de fêtes. Il attend ces moments avec impatience pour pouvoir joindre l'utile à l'agréable. Le zoo du jardin public d'Oran connaît la même affluence de visiteurs et de photographes. Les enfants se font une joie de se photographier particulièrement près des cages des fauves. C'est aussi le cas pour le parc d'attraction "Djanet El Ahlem", où les visiteurs affluent de différentes communes de la wilaya et des wilayas limitrophes pour se photographier dans cet espace de jeux, comme le fait l'enfant Kheir-Eddine, circoncis la nuit du vingt-septième jour du mois de Ramadhan. Certains préfèrent des photos en noir et blanc Les studios-photos continuent également de faire recette les jours de l'Aïd. Ils ont notamment pour clientèle beaucoup de familles nostalgiques des photos en noir et blanc, car leur trouvant un "charme particulier", selon un photographe. La forte demande pour ce type de photos a incité de nombreux studios-photos à se spécialiser dans ce genre de photos, alors que leur nombre ne dépassait pas il y a quelques temps les doigts de la main. Et contrairement à la photo en couleurs, le prix de la photo en noir et blanc est abordable, arguent des clients. Téléphone portable et appareils numériques pour filmer Les téléphones mobiles disposant d'option photo et les appareils-photos numériques dont les prix ont chuté sur le marché, font également l'affaire de plusieurs familles à Oran à l'occasion de l'Aïd El-Fitr, leur épargnant la peine de se rendre dans un studio-photo. Il suffit de savoir manier ces appareils et le tour est joué. Nombre de photos peuvent être prises ou filmées sur différentes séquences. Naim, un jeune qui s'est acheté un appareil photo au marché de hai "Medina Jdida" pour 30.000 DA, tient à ne pas laisser passer l'occasion cette année pour immortaliser en image les souvenirs des réunions familiales, notamment. Pour des raisons d'intimité aussi, de nombreuses familles recourent à leurs propres moyens de photographie, qui leur épargnent également les frais d'avoir à payer les services d'un photographe ou d'un studio-photo.