ALGER- La production d'électricité de l'Algérie a atteint 45,2 Térawatt-heure (TWh) en 2010, en hausse de 5,6 % par rapport à l'année 2009, indique samedi un bilan du groupe Sonelgaz. Cette production a été réalisée à hauteur de 24.245 gigawatt-heure(GWh) par les moyens de production des sociétés de production (SPE) du groupe (53,7%) et 20.926 GWh par les producteurs tiers (46,3%), selon la même source. La satisfaction de la demande d'électricité a connu "une amélioration notable" en 2010 avec un taux de réserve de 25% en moyenne, ajoute le texte. Cette amélioration est due au renforcement "très important" opéré en 2009 de plus de 42% du parc de production par l'achèvement du programme d'urgence de 2.000 Mégawatt (Mw) et de la montée de la production de la centrale de Hajrat Ennous (SKH à Tipaza) dont la production a plus que doublé par rapport à 2009, précise Sonelgaz. La puissance maximale appelée (PMA), ou pic de la demande, enregistrée en 2010 sur le réseau interconnecté a atteint 7.718 Mw, soit une évolution de 6% par rapport à 2009. Le groupe Sonelgaz précise que pour la deuxième année consécutive, la PMA a été enregistrée durant la période estivale. Ce changement dans le mode de consommation d'énergie électrique s'explique par des conditions climatiques hivernales moins rigoureuses que celles des années antérieures mais aussi, et surtout, par la pénétration de la climatisation, notamment dans les régions du sud du pays en raison des fortes chaleurs de l'été, indique le groupe. Le nombre total des clients électricité du groupe à fin 2010 a atteint 6.803.371, en hausse de 4,3 % par rapport à 2009. Sur ce total, 6,759 millions sont des clients basse tension et 43.000 clients moyenne tension, alors que pour la haute tension il y a 97 clients. Pour ce qui est des clients gaz, ils sont 3.095.096 en 2010 (+8,3%) par rapport à 2009. Le taux global des pertes distribution électricité à fin 2010, légèrement en dessous de la barre des 20%, s'explique par la persistance d'un taux de pertes fortement dégradé de la société de distribution d'Alger (25,8%). Le niveau des créances sur clients "reste pour sa part à un niveau élevé" de plus de 3 mois du chiffre d'affaires avec cependant une légère baisse par rapport à 2009, selon Sonelgaz qui a clôturé l'année 2010 avec un déficit financier de 40 milliards de DA. En ce qui concerne les ventes d'électricité, le total des facturations d'énergie s'est élevé à 35,8 TWh soit 1,99 TWh de plus qu'en 2009, soit une hausse de 5,9 % par rapport à l'année 2009. Ce niveau de réalisation s'explique en grande partie par la faiblesse de la croissance des ventes aux clients haute tension en raison de la baisse des consommations des secteurs des hydrocarbures, des matériaux de construction et des industries sidérurgiques et métallurgiques. Sur un autre chapitre, Sonelgaz a réalisé en 2010 des investissements de 240 milliards (mds) de DA, en baisse de 2% par rapport à 2009, selon ce bilan. Les investissements des sociétés des métiers de base du groupe étaient de 237,5 mds de DA en 2010 à la faveur des programmes de développement en matière de production d'électricité, de transport et de distribution de l'électricité et du gaz, précise Sonelgaz dans son bilan annuel de 2010. En matière de production d'électricité, le montant total des investissements s'élève à 61,5 mds de DA, soit 26% du total des investissements de l'exercice. Par ailleurs, la société gestionnaire du réseau de transport d'électricité (GRTE) a investi 64,9 milliards de DA (27% des investissements) en raison de l'importance du programme de développement du réseau haute tension (HT). Selon le même bilan, les investissements consentis par les sociétés de distribution de l'électricité et du gaz de l'est, ouest, centre et Alger se sont chiffrés à 54,4 milliards de DA (23% du total), en progression de 32% par rapport à 2009. Ce niveau s'explique par l'augmentation des dépenses des programmes publics d'électrification rurale et de distribution de gaz pour un montant de 14,4 milliards de DA, précise-t-on. S'agissant des filiales travaux et périphériques relevant du groupe, le montant global des investissements, consacré par ces dernières, s'élève à 2,52 mds de DA. Cependant, une augmentation de 14% des investissements par an en moyenne sur la période (2006/2010) a été enregistrée pour les filiales travaux "en raison de la stratégie du Groupe de renouveler et de renforcer les capacités de ces filiales pour la prise en charge des programmes de développement".