ALGER) - L'hypertension artérielle touche la moitié de la population de 50 ans et plus, a révélé samedi à Alger le président de la Société algérienne de l'hypertension artérielle (SAHA), le professeur Salim Benkhedda. Intervenant aux travaux du 9ème congrès annuel de la SAHA, M. Benkhedda a indiqué que cette prévalence de l'hypertension artérielle qui touche également les jeunes est la conséquence de plusieurs facteurs dont l'âge et le changement des habitudes alimentaires avec notamment la consommation excessive de sucreries et d'aliments riches en graisse ou trop salés qui engendre une augmentation du taux de cholestérol ainsi que le manque d'exercice physique. Citant une étude élaborée par la SAHA, le professeur a indiqué que 7 millions de personnes sont touchées actuellement par l'hypertension artérielle en Algérie (35% de la population de plus de 18 ans), relevant les dangers de cette maladie sur les organes nobles comme le c£ur, les reins et le cerveau. Pour ce spécialiste, le seul remède à cette maladie est la prévention notamment par le respect des règles diététiques et l'activité sportive. De son côté, le professeur Samia Latrèche du CHU Mustapha Pacha, a évoqué notamment l'aspect préventif et les dangers de cette maladie qui vient en deuxième position des causes du décès dans le monde. Concernant l'aspect thérapeutique, elle a rappelé que le traitement existe mais, a-t-elle dit, il doit être personnalisé en tenant compte des autres maladies dont souffre le patient comme le diabète, l'insuffisance rénale et les maladies cardio-vasculaires. Pour sa part, le président de la société française d'hypertension artérielle (HTA), a mis l'accent sur la prévention citant les mesures prises par son pays dans ce sens à travers notamment l'imposition de taxes sur les boissons gazeuses et sucrées et les cigarettes. Le président de l'association des hypertendus, M. Kheireddine Mokhbi s'est plaint de son côté du coût élevé des médicaments contre l'hypertension artérielle et qui ne sont pas pris en charge, a-t-il rappelé, par la caisse nationale des assurances sociales (CNAS) sauf si cette pathologie est liée à d'autres maladies chroniques comme le diabète. Les participants à cette rencontre de deux jours présenteront plusieurs études portant notamment sur la prévalence par région, la prise en charge et le diagnostique.