ALGER - Les participants à l'atelier sur le renforcement de la protection des migrants et les capacités de gestion des flux migratoires mixtes, organisé mardi à Alger, ont plaidé pour la mise sur place d'un mécanisme régional d'observation des flux migratoires. Un tel mécanisme, contenu dans les recommandations ayant sanctionné les travaux de cet atelier, est censé assurer "une meilleure visibilité et une plus grande lisibilité des mouvements migratoires dans la région", selon les termes utilisés. Il permettrait aussi d'apporter des "solutions adéquates" à ce phénomène dans la région de l'Afrique du nord, dans les pays du Sahel et en Méditerranée. Les flux migratoires mixtes englobent à la fois les migrants, les demandeurs d'asile et les réfugiés. Les participants à cet atelier, organisé conjointement par La Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH) et le Conseil italien pour les réfugiés (CIR), ont également appelé à la constitution d'un groupe de travail multisectoriel en partenariat avec les organismes internationaux en charge de la question des réfugiés sous la présidence du CNCPPDH. "Ce groupe de travail aura pour mission de soumettre des propositions aux parties concernées" afin de trouver des réponses adéquates à ce phénomène, a-t-on encore expliqué. L'atelier a préconisé, dans le même cadre, la "promotion d'une coordination sectorielle pour une meilleure maîtrise de l'information relative aux flux migratoires mixtes". Ils ont appelé, en outre, les pouvoirs publics algériens à accorder un intérêt "particulier" au phénomène de la migration mixte, en plaidant pour une mise en conformité de la législation algérienne, en matière de gestion des flux migratoires mixtes, avec ses engagements internationaux, notamment en ce qui concerne la protection des personnes qui expriment le besoin d'être protégées.