ALGER - Le GS Pétroliers et le HBC El-Biar, écartés du championnat d'Algérie de handball (messieurs) pour avoir boycotté trois journées de compétition, ont appelé, lundi, le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) à intervenir pour mettre fin à la crise qui secoue le milieu de la petite balle en Algérie. "Le MJS doit prendre des décisions, c'est le seul arbitre dans cette affaire. Nous avons fourni assez de documents et d'explications de la situation actuelle", a déclaré à l'APS le président du HBCEB, Abdesselem Benmeghsoula. "La balle est dans le camp du ministère, il doit assumer ses responsabilités et ne pas laisser la situation s'enliser davantage", a affirmé, pour sa part, le patron du GSP, Mohamed Djouad. Le GSP, champion d'Algérie en titre, et le HBCEB, ont été écartés du championnat d'Algérie pour leur boycott de trois journées de la compétition, selon le programme de la mise à jour du championnat prévue mardi. Les deux formations devraient être reléguées à la fin de la saison 2011-2012 au palier inférieur, conformément aux règlements en vigueur du championnat d'Algérie de handball. Le 3e club, le MC Saïda, qui conteste à l'instar du GSP et du HBCEB, le système de compétition, en est à son 2e forfait. Mardi, il devrait rencontrer à Sétif le TRS. En cas de 3e forfait, les Saïdis connaîtraient le même sort que leurs homologues algérois. Ces trois équipes se sont opposées à la décision de la Fédération algérienne de handball (FAHB) de changer la formule du championnat, prise avant le coup d'envoi de la nouvelle saison, en portant le nombre de clubs de 14 à 20, répartis en 4 groupes de 5 clubs. "Nous avons fait tout cela en sachant quels étaient les risques et nous assumons nos choix. Notre seul souci est que la fédération ne transgresse plus le règlement. Maintenant, on veut que les gens qui sont derrière ces problèmes soient sanctionnés d'une manière ou d'une autre", a indiqué M. Benmeghsoula. "Concernant notre situation (relégation en D2, NDLR), je peux dire que les choses ne s'arrêteront pas là. Nous avons constitué des dossiers et nous sommes en contact avec le ministère. Il y aura encore des dispositions à prendre, au fur et à mesure de l'évolution de la situation", a-t-il ajouté. L'équipe nationale otage du conflit Les deux présidents ont regretté que cette situation puisse se répercuter sur la sélection algérienne, appelée à disputer au mois de janvier le championnat d'Afrique des nations au Maroc (CAN) qui est le "principal objectif de la FAHB depuis 5 ans", selon M. Benmeghsoula. "Nous leur avons dit de s'occuper de l'équipe nationale, ils ne nous ont pas entendus. Chacun récoltera ce qu'il a semé", a souligné Mohamed Djouad qui se dit, au passage, "prêt" à jouer en D2 dans de "bonnes conditions" sous la direction de la Ligue régionale, que "de se retrouver dans une telle situation." "Nous leur avons fait des propositions sages qui ont toutes été refusées. Nous étions les premiers à parler de l'équipe nationale, nous avons dit à la fédération de mettre à l'abri la sélection, de convoquer les joueurs (du GSP et du HBCEB) pour un long stage depuis deux mois, le temps qu'on règle ce problème et dans le but de bien préparer le CAN", a fait savoir le patron d'El-Biar. Mais malheureusement, "ils ne nous ont pas entendus, ils nous ont pris à la légère, croyant qu'on n'allait pas boycotter la compétition. La responsabilité de ce qui peut arriver à la sélection algérienne lors de ce rendez-vous majeur incombera à la fédération", a-t-il regretté. Interrogé sur la possibilité de reprendre la compétition, M. Benmeghsoula a conditionné le retour de son équipe sur les terrains par la prise de "décisions fermes" par le MJS. "Nous avons fait tout cela pour sortir le handball algérien du marasme. Mais maintenant, je n'ai aucune idée de ce qui peut arriver" dans l'avenir, a-t-il conclu.
