ALGER - La sénatrice Zahra Drif-Bitat a appelé mercredi à Alger, le président de la République à ordonner une seconde lecture du projet de loi organique portant élargissement de la représentativité de la femme aux assemblées élues soulignant que le texte adopté par l'Assemblée populaire nationale (APN) était "inéquitable et contraire" aux engagements du président. Intervenant lors d'une séance plénière du Conseil de la nation consacrée à l'examen du projet de loi en question, Mme Drif-Bitat a appelé le président de la République à user des prérogatives que lui confère la Constitution pour ordonner une deuxième lecture de ce texte. Le président de la République "s'était engagé le 15 avril 2011 à opérer des réformes profondes et radicales en vue d'approfondir et d'ancrer définitivement la démocratie en Algérie", a-t-elle souligné. Le gouvernement a présenté le 4 septembre dernier devant l'Assemblée populaire nationale (APN) un projet de loi organique à travers lequel il propose un système de quotas obligatoire de 33% pour une meilleure et plus équitable représentativité de la femme aux assemblées élues, un taux qui représente selon Mme Drif-Bitat "le seuil minimum à adopter pour enclencher une dynamique à même de consacrer le principe de parité".