PARIS - L'interprète algérienne de la musique arabo-andalouse, Beihdja Rahal, animera le 10 décembre prochain un concert à Vienne (Autriche), ville où elle doit se produire pour la première fois dans le cadre d'une journée spéciale Algérie, a-t-on appris mardi auprès de l'artiste établie en France. Au programme de cette prestation artistique, une nouba dans le mode Sika, suivie d'un âroubi. Elle-même à la kouitra (luth à manche court), l'artiste sera accompagnée de quatre musiciens : Nadji Hamma au oûd, Noureddine Aliane à la mandoline, Mokrane Boussaïd au violon-alto et Hocine Soudani à la derbouka. "Vienne est une ville connue pour son art et sa grande musique, je ne peux que me réjouir de donner un concert dans ce pays", a confié la chanteuse à l'APS, qui s'est dit honorée de l'opportunité de représenter le riche patrimoine algérien dans un pays étranger et de "chanter pour un public pour lui faire découvrir ma culture et surtout la Sana'a (andalou de l'école d'Alger)", a-t-elle confié. Avant son voyage viennois, la chanteuse de l'Andalou, version algérienne, animera le 4 décembre des master-class pour l'Atelier d'Erlanger à Nancy, un orchestre composé de musiciens marocains, tunisiens, français et algériens. "C'est pour la 2e saison qu'ils me sollicitent pour les aider à mieux connaître la nouba Sana'a. L'année dernière, nous avions travaillé la nouba sika, cette année c'est le tour de la nouba raml", a indiqué la musicienne. Deux autres concerts sont également au programme de la diva de la musique classique algérienne, respectivement le 11 janvier 2012, au théâtre "Les champs libres" à Rennes, et le 23 mars à l'Ima (Institut du monde arabe). Etablie en France où elle a fondé "Rythmeharmonie", une association née de la rencontre de mélomanes soucieux de transmettre leur culture d'origine, Beihdja Rahal, en plus de l'animation de concerts, dispense des cours d'initiation à la musique arabo-andalouse. Dans le cadre de l'Elco (Enseignement de la langue et culture d'origine), elle anime, cette année, une classe de plus de cinquante élèves, au Centre culturel algérien à Paris. "Preuve, se félicite-t-elle, que la communauté algérienne se soucie de transmettre sa culture à ses enfants".