WASHINGTON- L'ambassadeur américain Robert Ford sera de retour à Damas tout prochainement, après avoir été prié de rentrer aux Etats-Unis pour des raisons sécuritaires le 24 octobre dernier, a annoncé mardi le porte-parole du département d'Etat, M. Mark Toner. La date de retour n'a pas été précisée, mais selon certaines sources, le diplomate américain devrait être à Damas demain mercredi. Robert Ford "a terminé ses consultations à Washington et il est de retour en Syrie", a dit le porte-parole, précisant que M. Ford "poursuivra le travail qu'il faisait auparavant, à savoir transmettre le message des Etats-Unis au peuple syrien, fournir des rapports fiables sur la situation sur le terrain, et s'engager avec toutes les parties de la société syrienne sur la façon de mettre fin à l'effusion de sang et de parvenir à une transition politique pacifique". Pour M. Toner, les Etats-Unis pensent que la présence de M. Ford en Syrie "est parmi les moyens les plus efficaces pour envoyer un message que les Etats-Unis se tiennent avec le peuple syrien". Après le retour de M. Ford à Washington à la fin octobre dernier, la porte-parole du Département d'Etat, Victoria Nuland, avait déclaré qu'il était rentré aux Etats-Unis pour "une durée indéterminée et pour des consultations". "Il n'a pas été retiré ni rappelé. Nous nous inquiétons de la campagne de provocations menée par les médias du régime syrien contre l'ambassadeur personnellement et de la situation sécuritaire que cela a engendré", avait-elle souligné. Les menaces qui avaient été proférées par les manifestants pro-régime syrien contre l'ambassadeur américain, qui n'était arrivé à Damas qu'au début de l'année 2011 lorsque Washington avait décidé de rouvrir une ambassade en Syrie, étaient liées à ses prises de position dans le cadre du mouvement de contestation populaire à l'encontre du régime de Bachar el-Assad, rappelle-t-on. A plusieurs reprises, il s'était rendu sur les lieux des manifestations qui ont été réprimées et avait critiqué le régime syrien sur Facebook. Il est à souligner que la Ligue arabe, qui tente de résoudre pacifiquement la crise syrienne, examine actuellement les "nouvelles conditions" posées par Damas comme préalable à la signature du protocole relatif à l'envoi d'observateurs en Syrie. Dans un courrier transmis au secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi, le gouvernement syrien a annoncé que "la Syrie a répondu positivement à la question de la signature du protocole" arabe, tout en demandant "quelques amendements mineurs" qui ne touchent pas au fond du protocole.