ALGER - Les femme algériennes, chef d'entreprises, devraient s'initier à la maîtrise des nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC) pour améliorer les performances manageriales de leur entreprise, ont préconisé mercredi à Alger des experts. ''L'utilisation des NTIC au sein des entreprises dirigées par les femmes est une priorité pour diversifier l'économie nationale et développer l'entreprenariat féminin en Algérie '', estime Khadidja Belhadi, présidente de l'association des Algériennes managers et entrepreneurs (AME) lors d'une rencontre internationale sur l'entreprenariat féminin et les NTIC dans les PME. Pour Benhabiles Nassima, représentante du ministère de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'Investissement, il s'agit de sensibiliser davantage la femme algérienne à l'utilisation des TIC dans la gestion de leurs entreprises, selon les nouvelles techniques manageriales utilisées dans les entreprises de renommée internationale. ''L'Algérie a engagé dans ce sens un ensemble de réformes économiques pour redynamiser son système productif, le préparer à une plus grande ouverture extérieure et assurer la pérennité d'une croissance économique forte indépendamment des hydrocarbures'', a-t-elle précisé. Selon les chiffres présentés par Mme Benhabiles, le nombre de PME recensées en Algérie par le ministère est de 643.000 au 1er semestre 2011 avec un taux de croissance de 6% par rapport à la même période de 2010, soit 36 000 entités économiques de plus. Toutefois, le taux d'activité de la femme est de 15% contrairement à celui de l'homme qui est de 69%, a-t-elle indiqué. Pour autant, ''en dépit de sa formation universitaire avancée en terme de diplômes, la femme algérienne n'arrive pas toujours à accéder au marché du travail'', a-t-elle déploré. Gillian Robinson, représentante du programme de coordination et de soutien à l'entreprenariat féminin en Afrique du Nord et au moyen Orient a estimé de son côté que l'entreprenariat féminin ''est sur la bonne voie en Algérie'', même si les femmes chefs d'entreprises rencontrent plus de contraintes en matière d'accès au financement. Elle a également mis l'accent sur la nécessité de se préoccuper de la formation des femmes dans la gestion de leurs entreprises selon les technologies modernes. Elle a rappelé que le 2éme programme des ambassadeurs d'entreprises (CAP 2O11) envisage de mettre en pratiques six sessions de formation concernant l'entreprenait féminin dans les deux régions entre 2011 et 2012.