ALGER - Une convention cadre portant sur la promotion de la formation professionnelle dans les filières agricoles a été signée mercredi entre le secteur de l'Agriculture et du Développement rural et celui de la Formation et de l'enseignement professionnels. Les documents de ce partenariat, qui s'étale sur une période de 5 ans, ont été signés par les ministres en charge des deux secteurs à savoir Rachid Benaïssa et El Hadi Khaldi. Cette convention va permettre de répondre à la forte demande exprimée par les acteurs du secteur agricole et rural notamment les jeunes agriculteurs. "Pas moins de 16 actions sont prévues par ce partenariat durant les cinq prochaines années", a précisé la directrice de la formation continue et des relations intersectorielles au MFEP, Akila Chergou. Ce dernier secteur s'engage également à "adapter sa nomenclature aux besoins du secteur agricole", a-t-elle ajouté. Le programme d'action de la convention porte aussi sur l'organisation de sessions de formation et de recyclage au profit des formateurs des deux secteurs signataires dans les domaines technique et pédagogique. Les deux partenaires vont œuvrer à l'extension et à l'organisation de la formation par apprentissage au profit des jeunes agriculteurs et jeunes ruraux en faisant participer les établissements et les formateurs des deux secteurs. La convention favorise aussi l'homologation par le MFEP des formations prises en charge dans les établissements du MADR. Les deux secteurs vont œuvrer à la création d'un réseau national de formation agricole et rurale. Un comité mixte chargé de l'évaluation de la mise en œuvre de cette convention sera également créé. M. Khaldi a souligné que le développement de l'agriculture et des industries agroalimentaires demande un savoir-faire et cette convention traduit la volonté de son secteur à la relance de l'agriculture algérienne. Le ministre a indiqué que le partenariat entre les deux secteurs va s'élargir progressivement jusqu'à introduire d'autres spécialités comme la maintenance des machines agricoles. Il a affirmé dans ce sens que son secteur disposait de moyens humains et financiers pour répondre aux besoins de formation en rappelant que le Fonds de Développement de l'apprentissage et de la formation continue a engrangé 15 milliards de DA en 2010 grâce aux taxes parafiscales versées par les entreprises qui n'accueillent pas d'apprentis ou ne dispensent pas de formation à leurs travailleurs. M. Benaïssa a souligné, pour sa part, que la modernisation de l'agriculture et l'amélioration de la productivité ne pourra se faire sans la formation et l'introduction de nouvelles techniques. Il a affirmé que les opérateurs sont conscients de la nécessité de produire plus et mieux et que la marge de progression est importante. "Nous devons accompagner la volonté des acteurs de s'améliorer et répondre à leurs besoins", a-t-il dit, soulignant que son secteur a besoin notamment d'animateurs de développement de haut niveau. Le secteur de l'agriculture a formé à lui seul 50.000 stagiaires dans le domaine agricole et rural durant l'année 2011dans le cadre de la mise en œuvre de son programme de renforcement des capacités humaines et techniques (PRCHAT). Plus de 4.600 acteurs ont été formés dans le cadre d'une convention signée entre les deux secteurs qui ont conclu 116 conventions au niveau local en 2010, selon le Secrétaire général du ministère de l'Agriculture.