Devant l'insuffisance criante de main-d'œuvre spécialisée et autres métiers d'importance majeure dans le secteur de l'agriculture, la perspective de combler ce déficit à court terme fait l'unamité. Premier pas dans ce sens : la signature hier d'un contrat de partenariat entre le ministère de l'Agriculture et du Développement rural (MADR) et le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels. La convention-cadre signée entre les deux parties consiste à assurer la formation de jeunes dans les métiers de l'agriculture, dans la maintenance du matériel agricole ainsi que le perfectionnement des formateurs dans ce dernier secteur. Cela est d'autant plus réalisable dans la mesure où le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels vient d'enrichir sa nomenclature des formations qu'il assure puisque nombre de métiers de l'agriculture ont été introduits, tout en tenant compte d'offrir des formations qui correspondent aux besoins spécifiques du secteur de l'agriculture. Pour ce faire et selon Mme Akila Chergou, directrice de la formation continue et des relations sectorielles auprès du département d'El Hadi Khaldi, pas moins de 16 actions sont prévues dans le cadre du partenariat signé entre les deux ministères et qui seront menés à pied d'œuvre durant les cinq prochaines années. Mme Chergou a, par ailleurs, indiqué, dans son exposé portant sur quoi repose la convention-cadre, qu'il s'agit avant tout «d'adapter la nomenclature des formations en rapport avec les besoins du secteur de l'agriculture». Et de préciser dans ce cadre : «Pour une bonne adaptation, nous avons fait participer les spécialistes et professionnels du secteur de l'agriculture et du développement rural à l'élaboration, à la révision, à la validation des programmes de formation et aux jurys d'examens du secteur de la formation professionnelle, et réciproquement». Elle a aussi annoncé que parmi les actions décidées, la mise en œuvre avec le MADR d'un réseau national de formation agricole. Non sans souligner que «toutes les sessions de formation pour les jeunes entre 16 et 25 ans, ainsi que le recyclage au profit des formateurs des deux secteurs dans les domaines technique et pédagogique» se feront dans les centres de formation des deux ministères. Suite à l'exposé de Chergou, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels a apporté d'autres renseignements sur la convention-cadre. Il a ainsi expliqué que la priorité sera donnée aux enfants d'agriculteurs âgés entre 16 et 25 ans, lesquels percevront une bourse de 3 000 DA pendant six mois. Quant aux formateurs, leur bourse sera de 4 000 Da par mois. El Hadi Khaldi a enfin tenu à rappeler que dans le cadre de cette convention et pour mener à terme toutes les actions tracées, son département va disposer d'un fonds d'un montant de 15 milliards de dinars. Z. A.