ALGER- Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika et son homologue mauritanien M. Mohamed Ould Abdelaziz ont réitéré "leur ferme détermination à intensifier les efforts visant le renforcement de la sécurité et de la stabilité au Sahel". Dans un communiqué final rendu public mardi à l'issue de la visite d'Etat effectuée en Algérie du 10 au 13 décembre par le président mauritanien, les deux présidents ont exprimé leur satisfaction du niveau de coopération établie dans le domaine sécuritaire et au niveau des mécanismes communs mis en place par les pays du champ pour lutter contre le terrorisme et le crime transfrontalier. Les deux Chefs d'Etat ont exprimé leur conviction que la lutte contre le terrorisme et le crime organisé au Sahel "passe inévitablement par la consolidation de la coopération entre les pays du champ et leurs partenaires internationaux". Ils se sont félicités, à cet égard, "des avancées réalisées" en matière de coopération et de coordination au sein du Comité d'état-major opérationnel conjoint (CEMOC) et de l'Unité de fusion et de liaison (UFL). Les présidents Bouteflika et Ould Abdelaziz ont affirmé que la stratégie régionale adoptée par l'Algérie, la Mauritanie et leurs partenaires au Sahel, pour la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, favorablement accueillie par la communauté internationale, "commence à porter ses fruits" notamment après le succès de la conférence internationale de haut niveau sur la sécurité et le partenariat au Sahel, tenue à Alger les 7 et 8 septembre 2011 et les concertations et rencontres l'ayant suivie à Washington et Bruxelles entre les pays du champ et leurs partenaires. Evoquant l'Union du Maghreb arabe et les mutations intervenues dans les pays de la région, les deux présidents ont exprimé leur "volonté de redynamiser les institutions et structures de l'Union afin de consacrer les concepts de complémentarité et d'intégration économique entre les pays du Maghreb soulignant la corrélation existant entre les intérêts des pays de la région et ce projet civilisationnel". Abordant les derniers développements intervenus dans la région et dans le monde arabe, les deux chefs d'Etat ont souligné leur convergence de vues sur l'ensemble des questions examinées. Ils ont, à cet égard, réaffirmé leur attachement à l'action arabe commune et souligné "la nécessité de donner sa chance" à l'initiative arabe pour le règlement de la crise syrienne. Ils ont également réaffirmé leur attachement aux objectifs de l'Union Africaine (UA) et du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), tout comme ils ont réitéré leur engagement à conjuguer leurs efforts pour la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Afrique. Concernant la situation en Libye, les deux présidents ont appelé de leur voeu l'établissement, par ce pays frère, "des bases d'un Etat démocratique" dans lequel le peuple libyen jouirait de la liberté, de la justice, de la sécurité et de la stabilité. Ils ont aussi exprimé leur "disponibilité à coopérer avec le gouvernement libyen de transition et les nouvelles autorités libyennes". S'agissant de la question du Sahara occidental, les deux chefs d'Etat ont réitéré leur "engagement à soutenir les démarches de l'Organisation des nations unies à parvenir à une solution juste, durable et acceptée par toutes les parties concernées". Les deux présidents ont réaffirmé leur soutien au peuple palestinien dans sa lutte pour recouvrer ses droits légitimes, y compris la création d'un Etat indépendant avec El-Qods pour capitale. Ils ont, à cet égard, réaffirmé leur soutien à la demande d'adhésion à l'ONU de l'Etat de Palestine.
