ALGER - Le ministre de l'Education nationale, Boubkeur Benbouzid, a affirmé, samedi à Alger, que l'étude globale du phénomène de la violence au sein des établissements éducatifs menée par son secteur depuis l'an 2000 révèle que le taux de violence était de 1% parmi le total des élèves à l'échelle nationale. M. Benbouzid qui intervenait lors des travaux du colloque international sur "La jeunesse et violence scolaire au Maghreb", a indiqué que l'analyse des données recueillies par l'administration locale et les schémas de la Gendarmerie et de la Sûreté nationales, fait ressortir que le phénomène de la violence reste "statistiquement limité" et ne dépasse pas dans la majeure partie des cas 1% à l'exception du cycle moyen où les élèves vivent leur adolescence. Le ministre a précisé que l'étude fait ressortir également que le phénomène de la violence "recule progressivement" grâce aux efforts déployés par le ministère. Pour faire face à ce phénomène "grave", M. Benbouzid a annoncé que son secteur envisageait, en coordination avec toutes les parties concernées, l'application d'un plan national pour une prise en charge du phénomène de la violence et fléaux en milieu scolaire. Ce plan, ajoute le ministre, repose sur un encadrement juridique à travers la loi d'orientation sur l'éducation nationale dont certaines dispositions insistent l'obligation de respect de l'élève envers ses enseignants et tout le staff éducatif. Le plan interdit le châtiment corporel et toute forme de violence de quelque partie que ce soit dans le but de renforcer la notion d'aide et de solidarité. Le plan comporte d'autre part, la propagation de certaines valeurs dont la citoyenneté, la promotion du sens civique, la lutte contre la déperdition et l'échec scolaires en réfléchissant à l'amélioration des conditions de scolarisation et du soutien éducatif et à l'implication des parents à la vie scolaire. Le ministre a tenu à faire remarquer que le plan porte aussi sur le renforcement de l'encadrement préventif au sein de l'établissement éducatif, l'organisation de campagnes d'information et de sensibilisation et de conférences avec la coordination des secteurs concernés et la société civile. Par ailleurs, M. Benbouzid a ajouté que la violence scolaire "dépasse le cadre de l'école en raison de plusieurs facteurs liés à la situation socio-économique et internationale". Les causes de cette violence, a-t-il poursuivi, peuvent être d'ordre familial comme les conflits conjugaux, la dislocation familiale ou d'ordre psychologique du à l'échec scolaire et au manque d'espaces culturels outre la violence au sein de la société.