ALGER - Quinze (15) nouveaux Centres anti-cancer (CAC) seront opérationnels d'ici à 2014 portant le nombre total de centres à travers le territoire national à 22, a indiqué samedi à Alger le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès. Intervenant lors d'une réunion au siège du ministère de la Santé avec les représentants des associations d'aide et de soutien aux malades atteints de cancer venus de 23 wilayas, M. Ould Abbès a indiqué qu'aux 7 CAC existant à l'heure actuelle au niveau national, 5 entreront en activité en 2013 et 10 en 2014. Rappelant que 30 plans nationaux de prise en charge de différentes maladies ont été mis en place, le ministre de la Santé a relevé que la priorité dans ces plans est donnée à celui relatif à la lutte contre le cancer. Etayant ses propos, il a indiqué que 180 unités d'oncologie étaient opérationnelles au sein des établissements publics hospitaliers, des établissements hospitaliers spécialisés, des centres hospitalo universitaires et des CAC. "Le cancer constitue incontestablement le problème de l'heure et une plus grande attention doit lui être accordée", a souligné M.Ould Abbès. Dans ce cadre, le ministre de la Santé a noté que la mise en place d'un registre national du cancer était indispensable pour une surveillance épidémiologique de la maladie à travers le pays, ainsi que pour une meilleure prise en charge des malades. Il a mis l'accent aussi sur le travail de prévention et de sensibilisation devant être mené. "La mise en place d'un registre national du cancer serait bénéfique à plus d'un titre car elle permettra d'anticiper sur un certain nombre de choses", a insisté M. Ould Abbès, faisant remarquer que la prévalence de la maladie est plus élevée dans des régions comme Adrar et Reggane. Evoquant l'aspect financier de la prise en charge du cancer, le ministre de la Santé a rappelé que l'Etat consacre 9 milliards DA par an pour l'achat des médicaments. Il a ajouté que le Fonds national de lutte contre le cancer, créé en vertu d'un article additionnel de la loi de finances 2011, permettra d'améliorer la prise en charge des malades atteints de cancer. M. Ould Abbès a précisé que ce fonds d'"appoint" sera, en dehors du budget alloué au ministère de la Santé, alimenté par des taxes spécifiques prélevées sur le tabac et les boissons gazeuses. Il a indiqué que 72 cellules d'accueil ont également été mises en place au niveau des chefs-lieux de wilaya et daïra éloignés, dont la mission est de fixer les rendez-vous, en coordination avec les centres hospitaliers spécialisés, afin d'éviter aux cancéreux les déplacements fréquents. S'adressant aux responsables des associations d'aide aux malades cancéreux, M.Ould Abbès leur a demandé de travailler en étroite collaboration avec ces centres d'accueil. Le secrétaire général du ministère de la Santé, Abdellah Bouchenak, est, de son côté, revenu sur les principaux axes du plan cancer dont le coup d'envoi a été lancé en 2011 et portant notamment sur la formation de la ressource humaine et la lutte contre les facteurs de risque.