ALGER - Le président du parti du Front démocratique (non agréé), M. Sid Ahmed Ghozali, a estimé nécessaire de donner "suffisamment" de temps aux nouveaux partis pour se préparer aux prochaines législatives. Invité samedi de l'émission "Akthar min midjhar" de la chaîne I de la Radio nationale, M. Ghozali a jugé que les trois mois qui restent avant les prochaines élections étaient "insuffisants" pour se préparer à cette échéance, soulignant que le meilleur garant pour le succès de ce rendez-vous électoral était de "donner suffisamment de temps aux nouveaux partis pour s'organiser". Le président du Front démocratique qui a critiqué les réformes politiques a estimé que la priorité dans l'étape actuelle était la "lutte contre le chômage, la pauvreté et la corruption" tout en s'ouvrant sur la réalité des citoyens et de faire un bon diagnostic de la situation actuelle afin que "nous puissions éviter les soulèvements populaires ayant secoué le Monde arabe". L'Algérie avait entamé des réformes politiques en 1989 à travers l'amendement de la Constitution et la promulgation de lois relatives à l'exercice démocratique et le pluralisme politique, a-t-il rappelé. Par ailleurs, il a précisé que le Front démocratique "n'est pas concerné" par la nouvelle loi sur les partis car, selon lui, le parti est "agréé conformément à l'ancienne loi" ajoutant que sa formation politique "ne suivra pas les démarches relatives à la demande d'agrément prévues par la nouvelle loi sur les partis". M. Ghozali a rappelé que l'Algérie a vécu "le printemps arabe en 1988" qui a préparé le terrain aux réformes politiques et au pluralisme politique et médiatique. Pour ce qui est du débat sur la scène politique nationale pour savoir qui remportera les prochaines législatives, M. Ghozali a estimé qu'"on continue à obliger les Algériens à choisir entre +le mauvais et le pire+". Revenant sur les raisons ayant motivé le printemps arabe, il a soutenu qu'outre des motifs "intrinsèques", "il existe un rôle extérieur".