WASHINGTON - La Directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a déclaré mardi que l'institution financière qu'elle dirige examinera les diverses options qui permettraient d'accroître ses ressources financières dans ce contexte de crise économique mondiale. Le Conseil d'administration du FMI s'est réuni mardi pour examiner l'adéquation de ses ressources financières dans le cadre de la revue de ses moyens financiers. Pour la patronne du FMI, "le débat d'aujourd'hui sur l'adéquation des ressources du FMI est venu à point nommé pour évaluer si ces ressources sont suffisantes pour permettre à l'institution de s'acquitter de sa mission et de jouer pleinement le rôle constructif qui est le sien dans la stabilisation de l'économie mondiale". Soulignant qu'il s'agit d'une étape importante, elle a rappelé que les pays membres du FMI avaient demandé, en 2011, de tenir un tel débat par l'intermédiaire du Comité monétaire et financier international du Fonds, et les dirigeants du G-20 ont globalement plaidé en sa faveur lors du sommet de Cannes. "La tâche la plus importante est de réagir face à la crise de manière adéquate, et de nombreux administrateurs ont souligné qu'il est nécessaire et urgent de s'employer collectivement à contenir la crise de la dette dans la zone euro et à protéger les pays du monde entier contre les effets de contagion et des contractions excessives de la production et du revenu", a-t-elle noté. Dans ces conditions, ils ont salué le récent engagement des pays membres européens à contribuer aux ressources du FMI, tout en soulignant qu'il importe, au niveau européen, de faire en sorte que les pare-feu et autres mesures soient suffisamment solides pour faire face à la crise dans la zone euro. Dans ce sens, a poursuivi Mme Lagarde, "il est important de veiller à ce que le FMI dispose de ressources adéquates pour s'attaquer aux faiblesses actuelles de l'économie mondiale et aux problèmes régionaux". A cette fin, "la direction et les services du FMI examineront diverses options qui permettraient d'accroître les ressources de l'institution, sous réserve de la mise en place de sauvegardes appropriées", a-t-elle fait savoir. Dans ses déclarations au cours des derniers mois, Mme Lagarde avait prévenu qu'aucun pays n'était à l'abri de l'impact de la crise financière, appelant à une mobilisation internationale et, à sa tête, l'Union européenne d'où est parti le marasme financier. Pour elle, "ce n'est pas une crise qui sera réglée grâce aux initiatives d'un seul groupe de pays mais à l'intervention de tous les pays, de toutes les régions et de toutes les catégories de pays". Dans son rapport prévu pour la fin janvier en cours, le FMI envisage de réviser à la baisse ses prévisions de croissance pour l'année 2012 par rapport à ses pronostics de septembre dernier en raison d'une reprise économique mondiale déséquilibrée et combinée avec la crise européenne de la dette et les perturbations des marchés.