ALGER - Les participants aux travaux d'une journée parlementaire intitulée "Pour un meilleur calendrier national de vaccination" ont appelé, mercredi à Alger, à mettre à jour le programme national de vaccination à travers l'adoption de nouveaux vaccins. Les participants à cette journée parlementaire, initiée par la commission de la santé à l'Assemblée populaire nationale (APN) en coordination avec la société algérienne de pédiatrie, ont souligné la nécessité de mettre en place une stratégie de vaccination à même de réduire le taux de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans. Dans ce contexte, les participants, dont des pédiatres, ont qualifié ces mesures de "pas important dans la lutte contre les maladies contagieuses", la vaccination étant le meilleur moyen de prévention contre ces maladies. L'introduction du vaccin contre le cancer du col de l'utérus dans le programme national de vaccination a été fortement recommandée par les participants qui ont également souligné la nécessité de développer le dépistage bactériologique de la coqueluche dont la prévalence chez les enfants âgés de moins de 3 mois est en nette augmentation. Ils ont également mis l'accent sur le danger que représente la diphtérie appelant à assurer la vaccination contre cette maladie jusqu'à l'age de 10 ans, sachant que le dernier cas enregistré remonte à 1995. Le président de la commission de la santé, des affaires sociales et du travail à l'APN, Abdelkader Kouadri a assuré que "ces recommandations seront soumises au ministère de la Santé". De son côté, la présidente de l'association de pédiatrie, Pr Rachida Boukhari a indiqué que l'Algérie était le seul pays à assurer une vaccination gratuite pour les citoyens, d'ou la baisse du taux de mortalité infantile. Elle a mis en garde contre la diarrhée infantile qui était à l'origine du décès de 296 enfants en 2010. Dans ce contexte, le directeur de la prévention au ministère de la Santé, Ismaïl Mesbah a indiqué que près de 1 million d'enfants âgés de moins d'un an étaient vaccinés annuellement parallèlement à deux millions d'élèves. 7.000 centres de santé disposant de ces vaccins sont répartis sur tout le territoire national en plus des brigades mobiles couvrant les régions éloignées, a-t-il ajouté. Cette journée parlementaire a vu la participation de pédiatres, de parlementaires, de représentants du ministère de la Santé et d'universitaires.