ALGER - La cellule de crise interministérielle permanente mise en place au niveau du ministère de l'intérieur et des collectivités locales depuis 2008 suit "de manière permanente" la prise en charge des effets des intempéries à l'échelle nationale depuis le 3 février, a indiqué mercredi le ministère de l'intérieur dans un communiqué. La cellule "suit de manière permanente de jour comme de nuit, les actions entreprises au niveau national dans le cadre du traitement des effets des intempéries, enregistrées à partir du 3 février en cours, sur différents plans", a souligné le communiqué. La cellule de crise suit notamment les actions entreprise au niveau des pertes humaines, des dégâts matériels, l'organisation des secours, l'approvisionnement de la population en produits énergétiques et de première nécessité, l'état des réseaux divers, à savoir les routes, l'alimentation en eau potable, l'énergie et les télécommunications. Ce suivi a "permis d'engager plusieurs actions", a relevé la même source, qui a cité "le renforcement des moyens d'intervention des wilayas par ceux de l'Armée Nationale Populaire (ANP) et le déploiement des moyens matériels nécessaires à partir d'autres wilayas pour renforcer les capacités d'intervention des wilayas touchées". Il a également été question du "renforcement des capacités de production et de mobilisation des produits énergétiques notamment le gaz butane et la mobilisation totale des centres enfûteurs, la coordination des approvisionnements, notamment pour les localités faisant toujours l'objet de travaux de déneigement, afin de garantir l'approvisionnement rapide des populations de ces localités", ajoute le texte. Le suivi de la cellule de crise a permis aussi "la mobilisation totale des équipes de SONELGAZ, pour le rétablissement du réseau électrique, aussi bien au niveau des wilayas concernées par les intempéries que dans les autres wilayas", souligne la même source. Par ailleurs, le ministère a relevé que des points de situation et des évaluations sont "quotidiennement effectués au niveau central ainsi qu'au niveau des walis territorialement compétents en vue d'évaluer la mise en œuvre des plans d'actions décidés". Le ministère de l'intérieur a, en outre, souligné que le suivi intersectoriel des intempéries et des situations de crise "permet la mobilisation en temps utiles de tous les moyens et ressources nécessaires en vue de faire face aux situations d'exception et répondre efficacement aux demandes et besoins exprimés par la population". La cellule de crise interministérielle permanente a été mise en place au niveau du ministère de l'intérieur et des collectivités locales dès la survenance des inondations d'Oued M'Zab à la wilaya de Ghardaïa en 2008. Elle regroupe les départements ministériels et les services concernés par la gestion des effets des intempéries, à savoir, les ministères de la défense nationale, des travaux publics, de l'énergie et des mines, des transports, des ressources en eau et de la solidarité nationale. Elle regroupe aussi les ministères de la santé, de l'aménagement du territoire de l'agriculture et des postes et technologies de l'information et de la communication ainsi que le commandement de la gendarmerie nationale, les directions générales de la sûreté nationale et de la protection civile. Cette cellule se réunie de manière permanente pour le suivi de la situation au niveau national, consolide et centralise toutes les données relatives aux intempéries enregistrées et aux dégâts humains et matériels occasionnés, rappelle le communiqué du ministère. Elle constitue en outre "le cadre central de coordination" entre les cellules de crise et de suivi instituées au niveau de l'ensemble des départements ministériels et les services centraux concernés et au niveau des collectivités locales notamment les wilayas et les communes. Le ministère de l'intérieur souligne, d'autre part, que d'autres dispositifs de coordination sont mis en œuvre dans ce cadre, au niveau territorial, auprès des services centraux et des départements ministériels concernés. "Cette organisation tant au niveau central que territorial permet la centralisation de l'ensemble des données, leur analyse et l'appréciation du degré d'efficacité des dispositifs et moyens d'intervention mis en œuvre", lit-on dans le communiqué. L'organisation "permet en outre, l'apport au cas échéant, des ajustements nécessaires, coordonne et harmonise l'intervention des différents secteurs sur le terrain", a conclu la même source.