ALGER - Le porte-parole des membres fondateurs du Front du changement (en cours de constitution), Abdelmadjid Menasra a exhorté, mercredi à Alger, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales à accélérer le processus d'octroi d'agréments aux partis en cours de constitution afin de leur permettre de préparer leur participation aux prochaines législatives. Intervenant lors d'une conférence de presse, M. Menasra a indiqué que "l'accélération du processus d'octroi d'agréments aux partis en cours de constitution permettra à ces derniers de mieux se préparer à la prochaine échéance et d'élaborer leurs listes électorales". Il a souligné, toutefois que "le retard" accusé dans la promulgation des lois électorale et sur les partis "est intentionnel et prémédité par les partis de l'alliance présidentielle pour empêcher les nouveaux partis de bien se préparer" aux prochaines législatives. Dans ce contexte, M. Menasra a dénoncé "l'exclusion" des nouveaux partis en cours de constitution de toute participation à la Commission nationale de surveillance des élections estimant que les prochaines législatives "offriront à la Justice une opportunité historique" d'empêcher "toute manipulation" des voix et, partant, d'assurer intégrité et transparence de ce rendez-vous électoral. Concernant le maintien de l'actuel gouvernement "en dépit des appels de l'opposition à la nécessité de la changer", M. Menasra a précisé qu'un éventuel changement de gouvernement constituerait "le garant" de la transparence de ces élections. Il a, par ailleurs, appelé à "assainir" les listes électorales et à les remettre aux partis et demandé au président de la République d'"être le garant du succès des élections". Par ailleurs, M. Menasra a souligné qu'il incombait au "pouvoir de convaincre le peuple de participer aux élections et non aux partis politiques". Concernant le congrès constitutif du parti prévu les 17 et 18 février, M. Menasra a indiqué que tous les partis politiques et certains partis étrangers étaient destinataires d'invitations y compris le Parti turc pour la Justice et le développement (AKP) pour assister à ce rendez-vous.