RABAT- Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines a indiqué vendredi à Rabat que l'Union du Maghreb arabe (UMA) doit "adapter ses instruments aux défis et changements qu'a connus la région". "Nous devons essayer d'avancer et d'adapter les instruments de l'Union aux défis de changements qu'a connus la région", a déclaré M. Messahel à la presse peu avant le début des travaux du comité de suivi de L'UMA préparatoire à la réunion du Conseil des ministres des affaires étrangères qui se tiendra samedi dans la capitale marocaine. Il a fait remarquer que "le monde d'aujourd'hui a beaucoup changé et le Maghreb a changé" en affirmant qu'il faut donc "adapter l'instrument aux changements qu'a connu la région et aux grandes mutations dans le monde". " Il faut que le Maghreb se fraye un chemin, qu'il repense sa méthode de travail et ses cadres juridiques qui ont fait sa naissance et son évolution ainsi que son positionnement par rapport au reste du monde", a estimé M. Messahel avant d'affirmer que l'intégration économique et politique était "extrêmement importante" et doit être fondée sur des "politiques communes". Le ministre algérien est intervenu vendredi devant le comité de suivi de l'Union de l'UMA pour exposer l'approche algérienne afin de redynamiser l'action maghrébine commune. Dans son intervention, il a indiqué que l'approche algérienne donnait " la priorité à trois grands volets, à savoir le politique, l'économique et le sécuritaire". Concernant le premier point, il a souligné que celui-ci préconisait de redynamiser l'action maghrébine selon une "approche pragmatique et évolutive". Cette réunion nous permettra d'évaluer les progrès accomplis et de poursuivre la concertation sur "les questions qui concernent la construction maghrébine par l'échange de points de vue pour relancer le processus de l'édification maghrébine sur la base d'une approche nouvelle graduelle et pragmatique", a-t-il déclaré. S'agissant du volet économique, M. Messahel a rappelé que l'Algérie avait proposé une feuille de route, lors du Conseil des ministres des Affaires étrangères qui s'était tenu en 2002 à Alger, visant à "la mise en place d'une communauté économique maghrébine". Concernant le volet sécuritaire, M. Messahel a affirmé que l'Algérie accordait "une grande importance" à l'aspect sécuritaire qui nécessite, a-t-il dit, des "positions unifiées et une stratégie commune" sur les plans bilatéral et multilatéral pour "faire face aux dangers qui menacent la sécurité, la stabilité et la paix de nos pays notamment le terrorisme, le crime organisé et le trafic de drogues et d'armes ainsi que l'émigration clandestine".