ALGER - L'activité politique du week-end a été notamment marquée par l'annonce du boycott des législatives du 10 mai par le Rassemblement pour la Culture et la démocratie (RCD), alors que le Front des forces socialistes (FFS) a estimé que le boycott ne constituait pas une "alternative efficace" à la participation. La décision du RCD de boycotter les prochaines élections législatives a été prise au terme d'une session ordinaire de son conseil national tenue vendredi à Alger. Le RCD a justifié cette décision par la "nécessité de préserver le crédit" du parti "dans un scrutin qui heurte (sa) conscience morale et les valeurs politiques qui ont porté (son) combat". De son côté, le FFS devrait trancher vendredi prochain, à l'occasion d'une réunion de son conseil national, la question de sa participation ou non au prochain rendez-vous électoral. Dans une intervention écrite adressée aux participants à la convention nationale, tenue vendredi à Alger, le président du parti, Hocine Ait Ahmed a, cependant, souligné qu'"aucun boycott ne peut assurer qu'il constitue une alternative efficace à la participation". Une affirmation dans laquelle les observateurs voient un élément faisant pencher la balance beaucoup plus dans le sens de la participation du plus vieux parti de l'opposition au prochain scrutin. Toutefois, M. Ait Ahmed, qui a relevé le "dilemme" devant lequel se trouve son parti face au prochain rendez-vous électoral, a estimé que si le FFS décidait d'y participer, il ne pourrait toutefois assurer le "changement démocratique". L'activité politique du week-end a également enregistré la tenue de plusieurs autres activités partisanes, notamment les congrès constitutifs de nouvelles formations politiques. Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a affirmé samedi depuis Oran que "nul ne peut douter de la crédibilité des prochaines élections législatives". "Tous les moyens et les conditions sont réunis pour garantir des élections législatives honnêtes et transparentes, et nul ne peut douter ou remettre en cause la crédibilité de cette consultation", a-t-il souligné dans une déclaration à la presse, à l'issue de la cérémonie marquant le 15e anniversaire de la création du RND. L'Union pour la démocratie et la république (UDR), qui a désormais une nouvelle appellation, à savoir le Mouvement populaire algérien (MPA), et le Front du changement (FC) ont choisi ce week-end pour tenir les travaux de leurs congrès constitutifs. Amara Benyounès a été élu secrétaire général du MPA, alors qu'Abdelmadjid Menasra a été plébiscité à la tête du FC au terme de ces congrès. L'Union des forces démocratiques et sociales (UFDS), dirigée par Noureddine Bahbouh, a également tenu à Boumerdes son congrès constitutif qui se poursuivra dimanche par l'adoption des statuts du parti et son règlement intérieur ainsi que par l'élection de la direction de cette nouvelle formation politique. La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune a appelé, de son côté, à "davantage de garanties" et un "assainissement" de la situation sociale pour assurer le bon déroulement des élections législatives. Mme Hanoune, qui intervenait samedi lors de la deuxième journée de la réunion du Conseil unificateur des cadres du PT, a qualifié le prochain scrutin de "décisif". Le secrétaire général du Parti du renouveau algérien (PRA), Kamel Bensalem a, lui aussi, estimé à Boumerdes, où il a animé un meeting, que les prochaines législatives constituaient une "opportunité historique" devant permettre au peuple algérien de "prendre son avenir en main". Pour sa part, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Bouguerra Soltani, a indiqué depuis Khenchela que les réformes initiées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, "ont mis désormais la balle dans le camp du peuple et des partis politiques". Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a appelé, lors d'une rencontre régionale des militants de son parti à Oran, les jeunes à voter "massivement" lors des législatives pour "défendre leurs droits". Le même appel pour une participation massive au prochain scrutin a été lancé depuis Mascara par le secrétaire général du Mouvement El Islah, Hamlaoui Akouchi, "afin d'empêcher toute tentative de fraude".