S'exprimant à la fin du congrès constitutif du Mouvement populaire algérien (MPA), son secrétaire général, Amara Benyounès, heureux d'être désigné pas les quelque 1 243 congressistes à la tête de cette nouvelle formation politique, a déclaré hier à la fin du congrès que son parti ira aux élections législatives du mois de mai prochain. «Les membres du conseil national composé de 231 militants ont décidé de notre participation au vote», souligne-t-il. Interrogé sur la présence féminine dans le conseil national, le porte-parole du Mouvement populaire répondra que le taux sera important, d'autant plus, argumente-t-il, que leur présence au congrès est évaluée à environ 34%. L'orateur devrait logiquement, sans date précise, déposer le dossier d'agrément prochainement pour obtenir des services de l'Intérieur son récépissé pour exister légalement dans le champ politique national. Benyounès craint-il la fraude dans cette élection? Oui! répond-il. Cependant, il fait une offre aux partis qu'il qualifie de démocrates. «Je propose la création d'une coordination pour la surveillance du vote, sinon, poursuit-il, il y aura de la place pour les fraudeurs de ce scrutin par des islamistes dans l'Administration.» Pour lui, la surveillance des urnes est primordiale afin d'empêcher la trituration du résultat final du vote. Par contre, précise le SG, «avec une participation massive des votants, la fraude peut être évitée». Dans cette optique, le chef du MPA a déjà décidé de la première action à entreprendre une fois le bureau désigné. «Comme première action du parti, nous allons lancer prochainement une campagne de sensibilisation auprès des citoyens.» Cette action «d'envergure qui touchera l'ensemble des 48 wilayas du territoire national vise à convaincre le corps électoral d'exprimer sa voix avec un bulletin de vote», explique le chef de file du MPA. Celui qui qualifie de camps positifs le pôle constitué par les partis démocrates, sans les citer nommément, prévoit également d'axer sa campagne sur la sensibilisation des électeurs sur le sujet de la sécurité, de la gestion bureaucratique des institutions, des préoccupations des jeunes sur des sujets qui les concernent, entre autres, l'emploi prioritairement. «Je veux simplifier, par exemple, la procédure d'obtention du registre du commerce en supprimant la forêt de documents exigés aujourd'hui» par les services concernés.