Les travaux du 11e congrès de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM) se poursuivront dimanche à Alger avec notamment l'élection des membres du conseil national de l'organisation et l'adoption des projets de résolutions des différentes commissions du congrès. Les membres du conseil national que seront élus dimanche se réuniraient "ultérieurement" pour élire le secrétariat national lequel élira à son tour le secrétaire général de l'ONM, a indiqué à l'APS le porte parole du congrès, M. Boualem Chérifi. Samedi après-midi, les 1.300 congressistes, selon les organisateurs, avaient entendu les synthèses de rapports des conférences régionales organisées par l'ONM en prévision de ce 11e congrès. Ils ont également procédé à l'installation de plusieurs commissions du congrès, dont celles des statuts, de la politique générale et la commission économique et sociale qui présenteront, dimanche, en plénière leurs projets de résolutions pour adoption. Les congressistes ont en outre entendu une communication du secrétaire général de l'Organisation, M. Saïd Abadou qui a notamment dressé le bilan d'activité de l'ONM durant les cinq dernières années. M. Abadou a, à cette occasion, renouvelé l'attachement de l'ONM quant à la promulgation d'une loi incriminant le colonialisme et à la demande de la repentance, de la part de la France, sur les crimes qu'elle avait commis contre les Algériens. Le secrétaire général de l'ONM a également demandé "la récupération des biens et des archives" transférés à l'étranger, parce qu'ils constituaient "une partie des droits du peuple algérien et de sa mémoire nationale qu'aucune génération ne pourrait brader". Auparavant, à l'ouverture des travaux du congrès, des moudjahidate se sont élevées contre ce qu'elles ont qualifié de "discrimination" à leur égard et ont revendiqué une représentation féminine dans les instances suprêmes de l'ONM. De nombreuses moudjahidate, présentes à ce rendez-vous, ont tenu à dénoncer l'exclusion de femmes de la liste des moudjahidine qui ont été distingués à cette occasion. "Il s'agit là d'une discrimination et d'une violation de la Constitution. Ceux qui sont chargés d'organiser ce congrès doivent réparer cette injustice", a déploré Mme Belmihoub Meriem Zerdani, moudjahida, ex-membre du Conseil de la nation. Par ailleurs, dans un message adressé à M. Abadou, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, avait mis l'accent sur la nécessité de répertorier les témoignages des moudjahidine pour l'écriture de l'histoire et celle du mouvement national sur la base d'une "vision pertinente et de critères objectifs".