Les médecins spécialistes sont "déterminés" à poursuivre leur action de contestation jusqu'à satisfaction de leurs revendications, a indiqué vendredi à Alger le président et porte-parole du syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), Mohamed Yousfi. "Les médecins spécialistes sont déterminés à ne pas baisser les bras", a affirmé M. Yousfi au cours d'une conférence de presse faisant suite à une grève de trois jours entamée mardi dernier à l'appel du syndicat. M. Yousfi a indiqué qu'en cas de persistance du "refus" du ministère de la Santé de répondre aux doléances des médecins spécialistes, une grève illimitée serait observée à partir du 1er avril prochain, déplorant, selon lui, l'absence d'un "réel" dialogue entre le ministère de la Santé et le SNPSSP. Evoquant la grève de 3 jours observée en milieu de semaine, M. Yousfi a indiqué que la moyenne nationale du taux de suivi a été de "80%". Selon lui, la "diversification des procédés d'intimidation" de la part de la tutelle constitue "autant d'indices révélateurs du degré de suivi de la grève et de l'adhésion des médecins à celle-ci". Relevant ce qu'il a qualifié de "déliquescence" de la situation du secteur de la santé publique, le porte-parole du syndicat a soutenu que la grève n'avait pas "uniquement" des motivations d'ordre salarial. Dans sa plate-forme de revendications, le SNPSSP exige, notamment, l'amendement du statut particulier, la suppression de la discrimination en matière d'imposition (IRG) des primes et indemnités versées par le secteur de la santé aux praticiens spécialistes hospitalo-universitaires (10%) et aux praticiens spécialistes de santé publique (35%) et la révision du régime indemnitaire. Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, avait indiqué mercredi que la "majorité écrasante" des praticiens spécialistes de santé publique "n'a pas répondu à l'appel à la grève" lancé par le SNPSSP. M. Ould Abbès avait estimé que le taux de suivi de la grève de trois jours (20-22 mars) "n'avait pas dépassé 4,28% au niveau national" et que "la majorité écrasante des spécialistes de santé publique (plus de 95%) n'a pas suivi le mouvement de grève". Le ministre de la Santé, qui avait rappelé que la justice avait déjà tranché sur ce dossier, a indiqué que cette grève était "illégale" et que des retenues sur salaires avaient été décidées à l'encontre des grévistes. Sur les revendications du syndicat, il avait précisé que la tutelle avait "répondu à toutes (ses) revendications légitimes", soulignant dans le même temps que les portes du dialogue étaient toujours ouvertes.