Les Etats-Unis se sont déclarés mardi "profondément préoccupés" par la situation au Mali et ont appelé les groupes rebelles armés à "cesser les opérations militaires". "Les Etats-Unis appellent instamment tous les groupes rebelles armés dans le nord du Mali à cesser les opérations militaires", a déclaré à la presse la porte-parole du département d'Etat américain, Victoria Nuland. "L'intégrité territoriale du Mali est en jeu", a-t-elle ajouté. "Nous appelons également les groupes rebelles armés à engager un dialogue avec les dirigeants civils à Bamako pour trouver une solution pacifique qui mène à des élections nationales", a dit la porte-parole. Profitant du chaos provoqué par le coup de force militaire contre le président Amadou Toumani Touré, le 22 mars dernier, des groupes armés ont investi ces derniers jours tout le nord-est du Mali, prenant samedi le contrôle de la ville de Gao (nord-est) qui abritait l'état-major régional de l'armée après s'être emparé de la ville de Kidal. Il se sont également emparé lundi de la ville historique de Tombouctou. Washington soutient le rôle joué par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour résoudre la crise et appelle le capitaine Sanogo, le chef de la junte qui a renversé le président Touré, et ses partisans à "libérer le Mali de leur emprise illégitime", a ajouté Mme Nuland. Les Etats-Unis, qui ont déjà suspendu plusieurs dizaines de millions de dollars d'aide au Mali, hors assistance humanitaire, "étudient d'autres moyens de pression pour peser sur le capitaine Sanogo", a dit la porte-parole. Elle a précisé que les sanctions adoptées mardi par l'Union africaine (UA) contre les membres de la junte étaient "le genre de choses" que les Etats-Unis considéraient.