Le spécialiste en pédiatrie jean Paul Grango a affirmé mercredi à Alger que l'introduction du vaccin anti pneumocoque dans le calendrier de vaccination national était "incontournable". L'introduction de ce vaccin dans le calendrier de vaccination contre le pneumocoque prévient trois affections graves qui touchent les enfants dont les otites, la méningite et les infections respiratoires aigues (IRA), a indiqué Pr Grango lors de la journée de formation sur le pneumocoque destiné à la presse nationale. L'expert a plaidé pour l'introduction de ce vaccin, le renforcement de la surveillance épidémiologique de ce virus qui touche les enfants et la création d'une commission nationale de lutte contre ces affections. Evoquant la possibilité pour l'Algérie de réaliser les 7 objectifs du millénaire dont 3 concernent le volet de la santé à savoir la baisse du taux de mortalité infantile, juvénile et des femmes enceintes, la baisse des affections au HIV, la tuberculose et la malaria, Pr Grango a affirmé que l'Algérie peut réaliser ces objectifs d'autant qu'elle a réduit le taux de mortalité infantile les dernières années à 23 décès pour chaque 1000 naissances vivantes et de même chez les jeunes. L'intervenant a exprimé sa satisfaction pour la couverture sanitaire en Algérie en matière de vaccination voulant pour preuve l'éradication de nombreuses maladies infectieuses. Pour sa part Pr Nadjia Ramdani, microbiologiste au CHU Mustapha Pacha, a axé son intervention sur le pneumocoque et la résistance du virus aux antibiotiques. La spécialiste a précisé que 50% des enfants de moins de deux ans sont exposés à cette affection, rappelant que le recours aux antibiotiques ne détruit pas tous les microbes responsables de cette maladie, ce qui rend les enfants vulnérables à d'autres maladies. Pour Pr Ramdani, l'IRA est une maladie très répandue chez les enfants dans les pays en voie de développement, notant que la méningite touche surtout les nourrissons âgés de 4 à 6 mois qui doivent recevoir le vaccin anti pneumocoque pour une protection à vie. Concernant l'utilisation des antibiotiques et sur la base d'une étude réalisée au CHU Mustpaha Pacha, la spécialiste a indiqué que 50% des IRA sont traités à la Pénicilline et Amoxicilline dans le même établissement, précisant que 25à 40% des cas traités ont fait une résistance à ces médicaments. Il est important, a-t-elle dit, d'effectuer des études épidémiologiques sur la prévalence de cette maladie en prenant en considération les sérotypes dans chaque pays avant l'introduction du vaccin.