Des études sont actuellement en cours en Algérie afin de déterminer le type du vaccin pneumocoque à introduire, a indiqué jeudi à Alger le directeur général de l'Institut Pasteur Algérie (IPA), le Pr Mohamed Tazir. Ces études sont menées par l'IPA et les parties prenantes (laboratoires et pédiatres) pour déterminer le type de vaccin pneumocoque qui concerne l'Algérie, a indiqué le Pr Tazir en marge de la journée scientifique organisée par la Société algérienne de microbiologie clinique (SAMIC). "Il faut baser la vaccination sur une étude épidémiologique préalable de manière à déterminer les sérotypes de pneumocoque qui circulent en Algérie et qui sont à l'origine des maladies affectant les poumons chez les enfants et les adultes", a-t-il expliqué, ajoutant qu'un programme de lutte contre l'infection pneumocoquecique pourrait être mis en place par la suite. Selon Pr Tazir, les premiers vaccins dans le monde ne couvraient pas tous les pneumocoques car, a-t-il précisé, cela reste tributaire de l'épidémiologie de chaque région. Il a observé que les prélèvements et les diagnostics sont difficiles à établir en Algérie en raison des moyens exigés à cet effet, notamment les réactifs dont le coût est excessif. Le Pr Tazir a ainsi suggéré de "personnaliser" les budgets des hôpitaux de manière à offrir davantage de moyens aux laboratoires. De son côté, la secrétaire de la SAMIC, Mme Ramdani Nadjia, également professeur en microbiologie à l'hôpital Mustapha-Pacha, a appelé à recueillir des données épidémiologiques au niveau local, recommandant en outre que les pouvoirs publics investissent dans les laboratoires de microbiologie pour assurer la surveillance épidémiologique. "En plus de la vaccination, la mise en place d'un système de surveillance performant et efficace est impérative afin de pouvoir évaluer les données avant et après la vaccination", a-t-elle préconisé.