Le club algérien l'ES Sétif a été éliminé, vendredi soir au stade du 8-Mai 1945 des 16e de finale de la coupe de la CAF malgré sa victoire sur le Simba SC (3-1), en match retour de la compétition. Une victoire au goût amer pour les sétifiens qui ont pourtant réussi l'essentiel en comblant leur handicap de 2 buts (ils avaient été défaits 0-2 au match aller à Dar Es-Salaam), puis en en inscrivant un troisième, avant qu'Emmanuel Okwe, l'attaquant tanzanien le plus en vue, ne réduise à néant leurs espoirs en fusillant le gardien algérien Benhamou dans le temps additionnel (90'+1). Un scénario "catastrophe" qu'aucun supporter de l'Entente ne pouvait imaginer lorsque Benmoussa, héritant d'un joli travail de Gourmi sur le flanc gauche, inscrivit un 3ème but à la 52'. Face à une équipe tanzanienne qui eut le mérite de ne jamais abdiquer, bien qu'ayant été réduite à dix dès la 12' après l'expulsion d'un de ces joueurs, les sétifiens, qui ont tout tenté, sont en droit de nourrir des regrets car il leur aurait suffi, pour se mettre hors d'atteinte du Simba, de ne pas se déconcentrer et de ne pas "vendanger" un nombre incalculable d'occasions, surtout après avoir inscrit le 3e but. Amine Aoudia, le centre-avant sétifien qui revient pourtant de blessure, avait montré le chemin dès la 35' en convertissant en but, d'une tête décroisée, une merveille de centre de Hachoud à partir du flanc droit. Très entreprenant, volontaire à souhait, Aoudia récidivera dès l'entame de la seconde mi-temps en devançant la sortie du gardien Juma Kaseja pour "planter" un second but, synonyme d'égalisation sur les deux matches (46'). Malheureusement pour l'attaquant international algérien, le keeper tanzanien ne fera rien, sur cette action, pour éviter que son pied gauche n'aille violemment percuter le plexus solaire de son adversaire qui sera contraint de quitter le terrain pour être évacué en ambulance vers l'hôpital de Sétif. Le 3e but de Benmoussa provoquera ensuite la "liesse"‘ dans les gradins, jusqu'à ce diable d'Okwe ne surgisse de nulle part pour plonger le stade du 8-Mai 1945 dans le silence.