La direction du parti du Front de libération nationale (FLN) a qualifié lundi la réunion de membres du Comité central (CC) au siège du parti, ayant appelé au retrait de confiance d'Abdelaziz Belkhadem, d'"action d'expression de mécontentement", relevant qu'elle ne peut être celle du Comité central. Dans un entretien à l'APS, le chargé de la communication, Kassa Aïssi, a affirmé, en réaction à l'appel de certains membres du CC du FLN, que "la réunion d'aujourd'hui n'est pas celle du Comité central, mais nous la considérons plutôt comme une action d'expression de mécontentement et un sit-in de protestation qui a regroupé une soixantaine de membres du Comité central et plusieurs autres jeunes" (non membres). "Cette action s'est déroulée dans la cour du siège du parti et a regroupé uniquement une soixantaine de membres du CC et plusieurs autres jeunes" au moment où, a-t-il ajouté, le Secrétaire général du parti, M. Belkhadem, était dans son bureau. M. Aïssi a indiqué que le Bureau politique (BP) du FLN a enregistré cette action des protestataires qu'il va examiner. "Nous avons enregistré cette action que nous allons étudier dans son cadre et faire la juste appréciation de son impact, ainsi que sur l'ensemble de ses aspects". a-t-il déclaré. Les protestataires, qui ont annoncé avoir atteint 220 membres du CC, ont appelé au retrait de confiance à M. Belkhadem et au BP. Ils ont également appelé, dans un communiqué rendu public au terme d'une réunion organisée lundi matin au siège du parti, à la convocation, "dans les plus brefs délais", d'une session extraordinaire du Comité central afin, ont-ils dit, de "pouvoir, dans le cadre de la légalité et de la démocratie, sauver le parti et corriger sa trajectoire par l'élection d'une nouvelle direction pour la gestion de ses affaires". Le BP du FLN avait affirmé dimanche que le Secrétaire général du parti n'avait reçu "aucune demande" pour la tenue d'une session extraordinaire du Comité central du parti, ajoutant que M. Belkhadem était le "seul habilité" à convoquer les réunions du Comité central. Le BP avait rappelé, dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion, que l'article 37 des statuts stipule que la tenue d'une session extraordinaire intervient à la demande du Secrétaire général du parti ou les trois-quarts des 351 membres du comité. "Toute initiative visant à organiser une réunion, ne répondant pas aux conditions, est considérée comme illégitime, conformément à l'article 42 des statuts qui stipule que +le Secrétaire général est seul habilité à convoquer les réunions du Comité central, qu'elles soient ordinaires ou extraordinaires+".