Tout est fin prêt pour le coup d'envoi dimanche prochain de la campagne électorale des législatives du 10 mai, tant sur le plan logistique que sur le plan réglementaire. Des moyens logistiques et dispositions réglementaires ont été mis en œuvre en vue de cette campagne qui verra la participation de pas moins de 44 partis politiques en lice pour cette échéance électorale. Supports d'affichage, créneaux de passage radio-télévision, salles et espaces réservés aux meetings seront mis à la disposition des formations politiques pour faire connaître leurs programmes et candidats auprès des électeurs. C'est à la Commission nationale indépendante de surveillance des élections législatives (CNISEL) qu'échoit la mission de réguler le volume horaire de passage des partis politiques et des listes indépendantes en lice pour les législatives, en vertu des dispositions de l'article 180 de la loi électorale qui stipule que la CNISEL "délibère sur la répartition de l'égal accès aux médias publics entre les candidats". Le président de la CNISEL, Mohamed Seddiki, avait annoncé que la Commission a finalisé tous les préparatifs pour le lancement de la campagne électorale qui débutera le 15 avril. Il avait affirmé, toutefois, que l'opération de tirage au sort relative à la répartition équitable des temps d'antenne entre les partis à la télévision et à la radio se ferait, une fois que CNISEL aura reçu les listes de candidatures de la part du ministère de l'Intérieur. Du côté des entreprises publiques de télévision et de la radio, l'appui logistique et en moyens humains est au rendez-vous, selon des responsables de ces deux entreprises. Le Centre de presse installé au palais des Nations à Club des Pins pour enregistrer et diffuser les interventions des représentants des partis politiques ainsi que des candidats indépendants participants aux législatives est opérationnel. Ainsi et selon le directeur du service de l'information à la télévision, Lotfi Chriet, le Centre de presse a été doté d'un vidéobus itinérant "disposant de moyens modernes d'enregistrement de haute définition" outre un "studio moderne" pour enregistrer les interventions des représentants des partis et des indépendants qui seront diffusées par la télévision. Un staff de 100 journalistes et techniciens veilleront au bon déroulement de cette opération, en plus d'une équipe médiatique "mobilisée" dans chaque wilaya. 25 cellules de montage et 25 centres de diffusion ont été constitués à cette occasion. Pour sa part, l'entreprise publique de la radio a pris des mesures similaires pour garantir le bon déroulement de l'enregistrement de la "campagne d'expression directe" tant pour les représentants des partis que pour les indépendants. Selon le directeur des relations extérieures et de la coopération à la radio, Chadli Bouferoua, 4 studios numériques ont été installés au niveau du Centre de presse au palais des Nations. Par ailleurs, la majorité des wilayas a achevé l'opération de préparation et d'équipement des salles devant abriter les rencontres et meetings populaires des partis qui vont y développer leurs thèmes de campagne. Les sites devant accueillir les panneaux destinés à l'affichage ont été également définis. Les partis sont appelés, dans cadre, à se conformer à la réglementation, en évitant d'afficher dans des lieux autres que ceux prévus à cet effet. De son côté de la Commission nationale de supervision des élections législatives (CNSEL), elle a ponctué ses préparatifs en prévision de la supervision de la campagne électorale, en organisant à Alger un séminaire ayant réuni les membres de ses 69 sous-commissions et du comité central. La loi électorale a défini les principes régissant la campagne, à savoir l'équité, l'égalité des chances entre candidats, la crédibilité, la probité, la concurrence loyale et le respect des règles de l'ordre public en ce qui a trait à l'action politique. C'est dans ce cadre que la Commission est appelée à veiller au respect par les candidats de l'interdiction d'utiliser les langues étrangères dans les activités politiques, au respect du programme électoral, à l'interdiction de la violation des dispositions d'organisation de meetings et de manifestations publics et à celle concernant le recours à la publicité commerciale dans le respect de l'égalité des chances. Elle veillera également à garantir les droits des candidats à une distribution équitable du droit de parole dans les médias. Elle est habilitée à ordonner l'arrêt immédiat de tout agissement interdit et le retrait du moyen de promotion, objet de litige ainsi que la saisine du Procureur général à chaque fois qu'un comportement implique une qualité pénale. La Commission avait traité 100 recours sur les 101 reçus jusqu'à mercredi dernier et notifié les décisions rendues aux auteurs des recours dans les délais fixés par la loi, selon son président, Slimane Boudi qui a précisé que la plupart des recours reçus concernaient des conflits internes aux partis, dont l'ordre des candidats sur les listes. Certains recours portent sur "le rejet de dossiers par l'administration" et d'autres sur "la non finalisation des signatures sur les procès-verbaux des commissions de wilaya", a encore expliqué ce responsable. Pour ce qui est des candidatures à ces élections législatives, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales avait annoncé, après l'expiration du délai de dépôt des listes fixée au 26 mars 2012 à minuit, que plus de 2053 listes de candidatures ont été enregistrées dans le cadre des élections législatives du 10 mai 2012, comptant 1842 listes sous l'égide de 44 partis politiques et 211 autres au titre de listes de candidats indépendants. Après une intense activité pour mobiliser les électeurs en prévision des élections de la prochaine Assemblée nationale (APN), en prélude à la campagne dont l'ouverture officielle est prévue ce dimanche, les partis politiques s'attèlent à affûter leurs arguments et leurs programmes. Le compte à rebours pour la campagne électorale a effectivement commencé, et les 44 partis politiques en lice sont afférés à apporter les dernières retouches aux programmes qu'ils développeront à cette occasion. Une véritable course contre la montre est engagée, notamment pour les partis récemment agréés, qui mettent les bouchées doubles pour être prêts le jour J et répondre de manière convaincante aux préoccupations des citoyens. L'Algérie a fait appel à des observateurs étrangers pour suivre le déroulement du processus électoral et témoigner de la transparence et de la crédibilité du scrutin. Ce scrutin sera suivi par plus de 500 observateurs internationaux, dont 120 observateurs de l'Union européenne (UE), 200 de l'Union africaine (UA), 100 de la Ligue arabe, 10 de l'ONU et 20 de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), en plus des deux délégations des ONG Carter et NDA, qui avait confirmé l'envoi de leurs observateurs.