L'Egypte a exprimé dimanche le souhait de pouvoir intervenir en tant que médiateur dans le différend frontalier entre le Soudan et le Soudan du Sud, marqué par des combats entre les troupes des deux pays voisins, a déclaré dimanche le ministre égyptien des Affaires étrangères, Mohammed Kamel Amr. M. Amr a rencontré le président soudanais Omar el-Béchir et lui a transmis un message du maréchal Hussein Tantaoui, le chef du Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui dirige le pays depuis la chute de Hosni Moubarak en février 2011. "Je suis venu ici pour entendre la version soudanaise de la crise, et demain je me rendrai à Juba pour entendre celle du Soudan du Sud", a déclaré M.Amr à la presse. "Puis nous pouvons faire une proposition de médiation pour résoudre la crise si les deux parties sont d'accord", a-t-il ajouté sans préciser le contenu du message de M. Tantaoui. Selon l'agence soudanaise Suna, M. Béchir a accueilli positivement la démarche égyptienne, tout en rappelant qu'il refusait toute négociation tant que l'armée sud-soudanaise ne se serait pas retirée de la région frontalière et pétrolière de Heglig, qu'elle a conquise mardi. Khartoum a lancé vendredi une contre-offensive pour tenter de reprendre cette zone. Juba a, pour sa part, dénoncé des bombardements aériens meurtriers de l'aviation soudanaise en territoire sud-soudanais. Les deux pays n'ont fourni aucun bilan de ces combats.