La Commission nationale de supervision des élections législatives du 10 mai prochain a relevé, dimanche, au premier jour de la campagne électorale le premier cas de violation des règles de la campagne électorale, à savoir l'utilisation d'une langue étrangère par une formation politique. Dans une déclaration à l'APS, M. Abdelhak Merrah, membre de la commission a indiqué que le Mouvement populaire algérien (MPA), présidé par Amara Benyounes, a utilisé la langue étrangère lors de son premier meeting dans la wilaya de Bordj Bouarreridj, ajoutant que les affiches électorales de cette formation contenaient des expressions en langue étrangère. La décision prise par la commission et notifiée au président du MPA stipule que "le parti doit retirer les affiches portant des expressions en langue étrangère et ne doit pas, à l'avenir, utiliser de langue étrangère lors des meetings", a précisé la même source, indiquant que "la décision a été appliquée par le président du parti qui a promis que cela ne se reproduira plus à l'avenir". Les Partis "doivent utiliser la langue nationale lors des rassemblements", a souligné M. Merrah, indiquant que la commission "veille au respect par les candidats des dispositions de la loi organique portant régime électoral lors de leur campagne électorale". L'article 190 de la loi organique portant régime électoral stipule qu'il est interdit d'utiliser des langues étrangères lors de la campagne électorale. La campagne électorale des législatives du 10 mai a débuté dimanche à travers l'ensemble du territoire national. Les 44 formations politiques qui sont en lice s'évertueront, trois semaines durant, à présenter leurs programmes pour convaincre les électeurs.