Le président du Front de l'Algérie nouvelle (FAN), Djamel Benabdeslam, a affirmé, mercredi soir à Skikda, que le but du FAN est de "‘faire en sorte que le peuple algérien ait un Etat à la mesure de sa grandeur". Au cours d'un meeting populaire tenu à la salle Aïssat-Idir, M. Benabdeslam a considéré qu'un peuple qui a consenti autant de sacrifices pour recouvrer sa souveraineté ne peut s'accommoder que d'un Etat fort et respectueux de ses citoyens. S'adressant aux jeunes, le président du FAN leur a rappelé qu'ils doivent être "fiers d'être algériens, un pays qui a connu une Révolution des plus glorieuses", avant d'ajouter qu'il faut redonner sa grandeur au pays en le débarrassant de la corruption, de l'injustice, du pillage de ses richesses, du bâillonnement et de tout ce qui entrave la marche vers l'avant". Comme au 1er novembre 1954 lorsqu'il s'était agi de libérer le pays, "il nous faut un nouveau front pour construire un Etat fort, apte à annihiler les prétentions de tous ses ennemis", a affirmé M. Benabdeslam, affirmant que l'Algérie nouvelle sera "celle de la dignité, de la justice et des libertés pour tous les citoyens". Se prévalant d'un programme de "45 pages, traitant de 16 axes, commençant par les réformes constitutionnelles et arrivant à la politique extérieure", le président du FAN a affirmé que s'il gagnait ses élections, il s'attellerait, avant tout, à "libérer le travail en éveillant les volontés sincères désireuses de servir le peuple". L'économie doit être cohérente et doit produire des richesses en étant compétitive, a encore souligné M. Benabdeslam, regrettant que les compétences algériennes soient "vouées à l'émigration" car, selon lui, "il n'est pas admissible que les pays européens disposent de cadres formés en Algérie".