La présidente du parti de l'Equité et de la Proclamation (PEP), Naima Salhi, a affirmé samedi à Laghouat que les partisans du boycott des élections législatives veulent conduire l'Algérie "à la dérive''. "Les parties qui appellent au boycott des prochaines législatives cherchent à maintenir la situation actuelle et à semer le désarroi chez les algériens", a indiqué Mme. Salhi lors d'un meeting de campagne pour les législatives du 10 mai. La présidente du PEP a indiqué, devant un auditoire composé de dizaines de citoyens, en majorité des femmes, que "rien n'empêche la frange féminine, généralement utilisée pour faire réussir les rendez-vous électoraux, à entrer dans la compétition électorale et à obtenir les voix des citoyens pour les représenter". Elle a, dans ce sens, appelé à une participation massive le jour "J" et à donner aux partis émergents l'opportunité d'"opérer le changement escompté". Le PEP, "qui représente la catégorie des intellectuels", base son action sur l'organisation nationale des cadres, tout en laissant la porte ouverte aux autres catégories de la société pour militer en son sein et apporter des alternatives dans les différentes secteurs d'activités", a soutenu Mme. Salhi. Evoquant les solutions prônées par le PEP pour le règlement des questions sociales, dont le logement, Mme. Salhi a plaidé pour "la création de 20 à 30 villes dans les régions steppiques, dotées des structures et équipements nécessaires, à la faveur de la disponibilité du foncier, des ressources financières et de la main-d'œuvre". Au volet de l'emploi, elle a fait état d'une stratégie de son parti reposant sur la création de PME, ainsi que de l'instauration d'une instance chargée du suivi et de l'accompagnement des jeunes, leur formation et leur orientation, afin de leur permettre de gagner en expérience et de contribuer à l'essor de l'économie nationale.