La presse régionale paraissant dans l'Est du pays s'est attachée lundi à dresser un bilan des sept premières journées de campagne, An-Nasr et L'Est Républicain polarisant leur intérêt sur les "dépassements" enregistrés par les commissions de surveillance. L'Est Républicain annonce dans sa Une que "plus de 50 dépassements ont été enregistrés à Annaba" et revient en page 2 sur les déclarations du président de la CWSEL relatives notamment à l'affichage en dehors des espaces réservés à cet effet, à la suspension de l'hymne national dans ''certains rassemblements et meetings électoraux'' et au non-respect des programmes de rencontres de proximité. Le même quotidien revient également, sous le titre ''sans programme ni vision futuriste'', sur ce qu'il considère ''le manque d'engouement des citoyens pour la campagne'' électorale, relevant qu'il est dû à la ''faiblesse d'un discours politique récurrent, lassant, sans saveur, loin d'intéresser le public''. La campagne électorale ''peine à trouver ses marques et à susciter de l'intérêt, quand bien même l'Etat a mobilisé des moyens colossaux dans le but évident d'éviter à ces élections de tourner au fiasco'', écrit le même quotidien. An-Nasr évoque quant à lui les ''220 dépassements depuis l'entame de la campagne électorale'' remis à la CNSEL, et liés à ''l'utilisation de la religion et des constantes nationales dans les discours de campagnes par certains partis'', ''l'utilisation d'une langue étrangère lors des rassemblements'' et ''l'exploitation, par certaines autres parties, des moyens de l'Etat pour mener campagne''. Ce quotidien arabophone, qui consacre plus de deux pages aux comptes rendus des meetings de la veille, décrit par ailleurs, à travers des reportages photographiques, ''le sort réservé'' aux panneaux d'affichage dans les quartiers populaires de la ville de Constantine. Seybouse Times a de son côté choisi de commenter longuement le discours de la secrétaire générale du PT à Tizi-Ouzou notamment sa proposition d'instituer un impôt sur les grandes fortunes, ainsi que le travail de proximité mené par le Front des forces socialistes dans le quartier de Barbès, à Paris (France). L'Index, enfin, brocarde sous le titre ''des listes à l'infini'', les ''plus de 40 choix proposés aux électeurs dans chaque wilaya''. ''Un électeur moyen a besoin de six mois au minimum pour prendre connaissance du programme de la quarantaine de partis en lice, en plus des listes indépendantes'', estime le même quotidien.