Les partis politiques en lice pour les législatives du 10 mai prochain ont plaidé mercredi dans leurs discours de campagne pour l'édification d'une économie productive et une amélioration des conditions socioéconomiques des citoyens, notamment les jeunes. Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), M. Abdelaziz Belkhadem, a appelé, lors d'un meeting animé à Ouargla, au titre du onzième jour de la campagne électorale, à un "rééquilibrage" de l'économie nationale par le développement des secteurs prioritaires : l'industrie et l'agriculture. Selon lui, le programme électoral du FLN propose une série d'actions à entreprendre "en urgence" pour améliorer la situation de l'économie du pays et réduire sa dépendance des hydrocarbures. Il s'agit notamment de relancer l'investissement par l'amélioration de l'offre en matière de foncier industriel et une lutte acharnée contre la bureaucratie. Le FLN préconise aussi "le renforcement des zones industrielles à travers le territoire national par la délimitation rationnelle du foncier industriel susceptible d'impulser l'action de l'investissement générateur d'emploi ", a ajouté M. Belkhadem. Le programme quinquennal du FLN envisage, par ailleurs, la consolidation des acquis obtenus par l'Algérie depuis le début des années 2000, notamment en matière de développement des ressources humaines et d'édification des institutions de l'Etat. A Biskra, le président du Front de la justice et du développement (FJD), M. Abdallah Djaballah a déploré, quant à lui, l'état de sous-développement qui frappe l'ensemble des secteurs, à commencer par l'économie, et qui est, selon lui, le fait de ''dirigeants incompétents aux commandes du pays depuis 50 ans''. M. Djaballah a soutenu, toutefois, que le programme de son parti est pour "la promotion de la dignité humaine", et "favorise l'indépendance de la justice et l'équilibre entre les différents pouvoirs". De son côté, le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), M. Amara Benyounès, a affirmé à Annaba que sa formation politique était "résolument favorable" à une économie libérale et à un épanouissement du secteur privé. "Le changement que nous préconisons concerne l'édification d'un Etat populaire et démocratique", a-t-il argumenté, renouvelant son appel pour un vote massif. Le président du Front El Moustakbal, M. Abdelaziz Belaïd a déploré lors d'un meeting à Khemis Miliana, dans la wilaya de Aïn Defla, le fait que des sommes colossales sont injectées en vain pour la relance des activités socio-économiques dans le pays. Evoquant la situation des jeunes, M. Belaïd a estimé qu'un "bon diagnostic" des problèmes de cette frange de la société permettrait " à coup sûr" de trouver les remèdes susceptibles de les solutionner. Selon son estimation, les phénomènes sociaux comme l'émigration clandestine, "ne devraient pas avoir droit de cité dans un pays de la dimension de l'Algérie". Pour sa part, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a affirmé lors d'une rencontre à Mecheria qu'une économique nationale pérenne passait par "un parachèvement du processus de correction pour l'élargir jusqu'à enrayer les séquelles de l'ajustement structurel". Il est indispensable également, a-t-elle dit, de "rompre avec les politiques de désertification et de pillage des biens publics à travers l'interdiction des privatisations à la faveur de la prochaine Constitution".